Gabby, oh Gabby…
Après deux rencontres aux Jeux Olympiques, Gabby Willams est la troisième marqueuse, deuxième rebondeuse, meilleure passeuse, meilleure interceptrice et meilleure contreuse de la sélection. Une omniprésence qui s’est pleinement ressentie lors de la rencontre décisive face au Nigeria. L’ancienne étudiante de Connecticut est une nouvelle venue en Equipe de France et à 24 ans elle s’est fondue avec aisance dans le groupe grâce à sa maîtrise du français et sur le terrain de par sa capacité à jouer les couteaux-suisses et à défendre le plomb : "Je vais essayer de faire tout ce que je sais faire. Si je peux prendre des rebonds, marquer, défendre, je vais tout donner."
Celle qui a fait le choix de délaisser la WNBA pour consacrer son été aux Bleues semble chaque jour de plus en plus entreprenante : "Je me sens plus à l’aise. Valérie Garnier me donne la liberté de jouer mon jeu. Et je m’amuse bien quand je joue avec mes coéquipières. C’est un bel été." Une impression confirmée par sa coach. "Gabby s’est bien intégrée. Elle était un peu discrète parce que c’est une joueuse d’équipe avant tout. Aujourd’hui elle prend la place légitime qu’elle doit avoir quand on voit son agressivité en attaque comme en défense. Elle a pris toute la mesure de son rôle en Equipe de France."
Elue meilleure défenseur de l’Euroligue cette saison avec Sopron, son apport dans ce domaine est d’autant plus important que les Bleues trouvent bien souvent leur rythme dans leur capacité à voler des ballons et à courir. Un exercice qui requiert intensité et agressivité, des caractéristiques qui collent à la peau de Williams. "J’étais déçue de ce qui s’est passé contre le Japon. Je ne veux pas quitter le terrain avec des regrets, je veux tout donner. C’était mon objectif ce soir", glissait-elle après la victoire. Une culture de la gagne qui lui vient de ses années universitaires avec UConn. En quatre saison avec les Huskies elle a remporté deux titres NCAA et 148 des 151 rencontres auxquelles elle a pris part ! Ce rejet viscéral de la défaite, Williams l’a évoqué lors des réunions avec ses coéquipières.
Toutes en auront particulièrement besoin face aux Etats-Unis lundi. Les Américaines en sont à 51 victoires consécutives aux Jeux Olympiques et n’ont pas l’intention de lever le pied malgré leur qualification déjà assurée. La France, en cas de victoire, peut espérer la première ou la deuxième place de la poule. En cas de défaite il faudra limiter au maximum la casse pour préserver un point average pour l’instant très positif (+21) ou espérer une victoire du Nigeria sur le Japon juste avant l’entrée en piste des Françaises.