Diaw, le facilitateur
Depuis le début des Playoffs NBA, Boris Diaw gagne en importance dans le dispositif des San Antonio Spurs, comme l'ont constaté à leurs dépens LeBron James et ses coéquipiers de Miami.
Le double champion NBA en titre, comme Oklahoma City et sa star Kevin Durant dominés en finale de conférence par San Antonio, souffre face à Diaw, impeccable en défense par son imposante présence physique comme en attaque avec sa vision du jeu.
"C'est un joueur très, très polyvalent", apprécie son entraîneur Gregg Popovich. "Certains joueurs ont des dispositions particulières et il en fait partie: il sait comment jouer, il a une vision spatiale du terrain, il sait où sont ses coéquipiers et où le ballon doit aller, il anticipe très bien".
Baladé d'un poste à l'autre selon les besoins depuis ses débuts en NBA en 2003 à Atlanta, Diaw a trouvé à 32 ans son rôle, à défaut d'un poste fixe.
"Mon rôle est d'aider le plus possible mon équipe, je suis une sorte de +facilitateur+", explique, toujours très mesuré, celui que ses coéquipiers en équipe de France surnomment "Bobo". Ses prestations contre OKC et Miami ne sont pas passées inaperçues et ont été notamment saluées par Magic Johnson, l'ancien meneur des Los Angeles Lakers.
Quand Diaw est sur le parquet face à Miami, San Antonio affiche un différentiel de points de +45.
Mais fidèle à son tempérament mesuré, l'ancien joueur d'Atlanta (2003-05), Phoenix (2005-09) et Charlotte (2009-12) refuse de penser encore au titre suprême: "Miami est une grande équipe, il faut s'attendre jeudi à une réaction", prévient-il.
Il ne manque plus que deux victoires à Diaw et à son compatriote Tony Parker pour réaliser un rêve esquissé dès leur première rencontre en 1998 à l'INSEP. "On rêvait à l'époque de NBA, on vit maintenant ce rêve ensemble. C'est incroyable de jouer avec son meilleur ami et de pouvoir viser le titre", rappelle "TP".
Ce rêve pourrait se réaliser, moins d'un an après leur plus beau souvenir ensemble, leur sacre européen en Slovénie avec l'équipe de France, et le pire aussi, la défaite en finale NBA, déjà contre Miami, après sept matches indécis.