Yacoubou tient le bon bout

SON ENFANCE

Quels souvenirs de ton enfance ?
Je vivais au Bénin avec ma mère. J'ai beaucoup de souvenirs des vacances que je passais chez mon père, au Togo. J'étais vraiment une petite fille heureuse.

Tu imaginais venir en France plus tard ?
Comme beaucoup de petites filles du Bénin, je rêvais de rejoindre la France. Par contre je n'ai jamais pensé que cela puisse se concrétiser un jour. C'est vraiment un rêve.

Bonne élève ?
Moyenne ! En fait je faisais le minimum pour passer dans la classe supérieure. Je me souviens très bien de ce que disait mon père : "Ma fille, fait juste ce qu'il faut pour passer, pas plus". (rires)

Quel métier souhaitais tu exercer ?
Médecin ! Je déteste voir les gens souffrir. Je voulais pouvoir soigner ma famille et les gens malades.

Ta grande taille était-elle un souci ?
Jusqu'à l'âge de 11 ans, j'étais une "petite grosse". J'ai grandi d'un coup entre 11 et 15 ans. Ma taille, je m'y suis vite habituée. Ce n'était pas un souci, sauf pour ma mère qui avait peur que ça m'empêche de trouver un mari...

SES GOÛTS

Que fais tu en dehors du Basket ?
J'ai beaucoup de soin en kinésithérapie à cause de mes problèmes de genoux. Je fais des soirées entre amis autour de bons plats africains. Je vais aussi au cinéma. Je m'occupe !

Plutôt lecture ou cinéma/série TV ?
Cinéma et série TV bien sûr ! Je n'aime pas du tout lire ! (rire)

Tes films cultes ?
L'inévitable "Love and Basketball". Et sinon, il y a trop de films que j'adore...

Ton style de musique favori ?
J'écoute un peu de tout. Je suis très ouverte musicalement. J'écoute du Rap, du R'n'B, plein de styles en fait !

Tu danses le Dombolo (danse africaine) ?
Obligé ! Sinon je ne pourrai même pas rentrer au pays ! (rire)

Ton plat français favori ?
Il y a encore peu de temps, c'était les pâtes à la carbonara. Mais depuis que j'ai goûté aux lasagnes de Polina (ndlr: Tzekova), qui sont délicieuses, je suis obligée de dire les lasagnes de Polina !

SA VIE

Les Lumières de Cotonou, ça t'évoque quoi ?
C'est mon club formateur. Là où j'ai tout appris. J'y ai connu mon premier coach, j'y ai même rencontré mon mari ! C'est le club qui m'a permis de rêver et de progresser.

Comment a réagi ta famille quand tu es venue jouer en France ?
Mes parents étaient très contents pour moi. Ca c'est passé très rapidement. Les anciennes joueuses du Bénin m'ont conseillé et m'ont fait bénéficier de leurs contacts. J'étais très motivée à l'idée d'évoluer en France.

Comment s'est passée ta naturalisation et comment l'as-tu vécue ?
Très très vite ! Je suis arrivée en France en 2003. En 2006, j'étais naturalisée et appelée en équipe de France des moins de 20 ans. Je n'y croyais pas ! Le club de Tarbes m'a bien conseillé dans cette démarche.

Comment te vois-tu dans 10 ans ?
Je pense que je ne pourrai plus me lever à cause de mes genoux...(rire) J'espère avoir une belle maison avec ma famille. Je serai entre le Bénin et la France car j'ai besoin de retourner souvent au pays.

Comment se serait passée ta vie sans le basket ?
Je n'en sais vraiment rien. Je suis une personne qui laisse venir les choses donc je ne sais pas !

AVEC DES SI...

Tu pouvais rencontrer la personne de ton choix ?
Celine Dion, je suis fan ! D'ailleurs quand j'étais petite je voulais aussi être chanteuse. Mon père m'avait acheté un micro et la cassette pour m'entraîner !

Tu étais une actrice ?
Eva Mendes. Elle est trop belle !

Tu étais un homme ?
Mon mari, il est parfait !

Tu étais une qualité ?
La générosité.

Tu étais un défaut ?
Ma mauvaise humeur du matin.

Tu devais emmener deux personnes sur une île déserte ?
Mon mari et ma petite soeur.

Tu rencontrais un génie ?
Je demanderais d'être heureuse.

Tu étais Barack Obama ?
J'aurais peur pour ma vie !

LE BASKET

La WNBA, un rêve ?
Ce n'est pas un rêve, mais pourquoi pas. Je pense que c'est une expérience à vivre. Je ne me sens pas encore prête pour rejoindre cette ligue.

Le 7/12/2008, tu sais ce qui va se passer ?
Le match contre Bourges ! Tout le monde connaît les qualités de cette équipe. Il faudra être à 150 % de nos capacités pour rivaliser. Elles ont 10 joueuses de top niveau, après sur un match tout peut arriver. Il faudra être costaud pour espérer s'imposer.

Vu les résultats actuels, le titre est-il l'objectif ?
L'objectif du début de saison est de terminer dans le dernier carré. Bourges est au dessus sur le papier. Mais le championnat a montré que tout le monde peut battre tout le monde. Nous restons concentrées sur l'objectif initial, le titre serait du bonus ! Après, sur un match, tout peut arriver...

Propos recueillis Par Adrien Dubois.