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Coupe du Monde FIBA 2014

Face à l’Everest

Bellenger/IS/FFBB
Julien Guérineau (à Madrid) - 10/09/2014
L’Equipe de France a rendez-vous avec l’Espagne ce soir à 22h00 (en direct sur Canal + Sport) en quart de finale de la Coupe du Monde. Une semaine après leur lourde défaite en poule, les Bleus veulent faire douter les favoris pour l’or.
Le plus grand exploit de l’histoire du basket  français ? C’est sans doute le label que décrocheraient les Bleus en cas de victoire face à l’Espagne à Madrid. Au complet, la Roja a détruit l’opposition depuis le début de la Coupe du Monde. Six matches, six victoires, 26,5 points d’écart en moyenne. "L’Espagne avance comme un rouleau compresseur", admet aisément Vincent Collet. Et a pris pour habitude de tuer les rencontres dès le premier quart-temps afin de s’éviter toute frayeur inutile. Le plan de jeu sera donc simple sur le papier : rester au contact le plus longtemps possible pour tenter d’installer le doute dans l’esprit d’un groupe programmé pour atteindre la finale le 14 septembre prochain et espérer un scenario à la 2007, lorsque la Russie était venue décrocher le titre européen à Madrid face aux hôtes des lieux. "Je souhaite qu’on fasse un grand match. Quand on joue une grande équipe tu peux t’écrouler mais également être galvanisé et saisir l’occasion pour t’élever. J’espère que c’est ce chemin là que nous emprunterons."
 
Lors de la phase de poule, les Bleus avaient livré un splendide premier quart-temps, lâchant prise petit à petit pour terminer à -24. "Ce match constitue une base intéressante. Nous avons fait de bonnes choses, notamment en première mi-temps. Les systèmes mis en place ont momentanément fonctionné mais quand ils les ont contestés nous n’avons pas su correctement nous adapter. Pour pouvoir exister plus longtemps il faudra amener d’autres solutions et ne pas commettre un certain nombre d’erreurs individuelles. Pour avoir un match il faudra élever notre niveau avec une vigilance de tous les instants. Au-dessus de 16 balles perdues on ne pourra pas les inquiéter. C’est mathématique." Si les frères Gasol (30 points et 12 rebonds de moyenne sur le tournoi) constituent un problème insoluble sur demi-terrain, c’est bien les paniers de loin et les relances létales de ses arrières qui créent l’écart pour l’Espagne. Entre Navarro, Llull, Calderon, Fernandez et Rodriguez les double médaillés d’argent olympiques possèdent une puissance de feu écœurante parfaitement mise en place par Ricky Rubio. Cette mécanique si parfaite peut-elle se gripper ? "On ne pourra apercevoir leurs faiblesses que s’ils sont dans la difficulté", estime Vincent Collet. "Pour l’instant ils sont en promenade de santé. Dans un quatrième quart-temps serré ressentiront-ils une forme de pression ? Mais il faut être capable de les y emmener, de résister."