Un trio pour une demi-finale

Le premier test devait avoir lieu lors du dernier match de poule face à la Croatie. Une équipe que les U17 tricolores avaient aisément écarté. C’est donc en quart de finale que des Bleuets dominateurs ont rencontré une opposition plus relevée. Pas une surprise puisque la Turquie s’était imposée de deux points lors de la préparation à Castelnau le Lez, imposant sa puissance à une équipe dont la force réside avant tout dans le talent des lignes arrières.

Et une nouvelle fois c’est bien la triplette Hayes-Cazalon-Maledon qui s’est mise en valeur dès les premières minutes du match. Les compères ont ainsi signé 33 des 38 points français lors des 20 premières minutes. Avec une mention spéciale pour Hayes. Le Choletais n’avait pas eu à forcer son talent en Argentine jusqu’à présent mais vendredi soir il a fait étalage de toute sa classe lors du premier acte. Pénétrations, fixations, tirs de loin, interceptions, toute sa panoplie a été passée en revue. Sur l’un de ses tirs primés, il offrait douze points d’avance à la France (30-18), laissant à penser qu’une nouvelle promenade de santé était au programme.

Mais les Turcs durcissaient les débats et la fâcheuse tendance des Bleuets à laisser échapper des ballons (14 en 20 minutes) les relançaient grâce à un 14-5 en six minutes que venait heureusement stopper un trois-points de Hayes avant de rentrer aux vestiaires.

Jamais battue malgré des situations parfois très mal engagées, la Turquie faisait à nouveau preuve d’une grande combativité à l’image du costaud Alperen Sengun, intenable près du cercle (47-49). Le moment choisi par Théo Maledon pour hausser le ton. Le meneur de l’ASVEL affiche une impressionnante maturité et a remis la main sur le match au meilleur moment. Ses inspirations puis une séquence remarquable de Killian Hayes, initiée par un contre et conclu par un 2+1, redonnaient de l’air à la France (58-48). Le show aérien de Malcom Cazalon suivait et les U17 continuaient à creuser l’écart (76-58). Un ton au-dessus les Bleuets géraient parfaitement la press adverse et peuvent toujours ambitionner de ramener la première médaille française de l’histoire dans la catégorie.