La vie en rose à Toulouse
France et Serbie se connaissent par cœur pour être des adversaires réguliers lors des dernières compétitions internationales. Euro 2021, Jeux Olympiques puis Coupe du Monde, le face-à-face est devenu un classique. En 2023, les deux équipes ont choisi de se mesurer en préparation et après la rencontre de dimanche après-midi, remettaient le couvert lundi soir.
Marina Maljkovic avait choisi de se passer de sa meneuse américaine Yvonne Anderson tandis que les Bleues se voyaient privées de Pauline Astier, Marième Badiane et Valériane Vukosavljevic, en attente d’examens pour déterminer la gravité de sa blessure au mollet.
L’Equipe de France reprenait sur la même ligne directrice qu’hier avec une intensité de tous les instants et une pression sur les porteuses de balle, à l’image d’une Janelle Salaun titularisée et présente dans tous les secteurs du jeu. Une nouvelle fois les Serbes peinaient à trouver des solutions et concédaient plusieurs paniers faciles pour se retrouver rapidement en difficulté (9-2). Les limites du jeu tricolore sur demi-terrain n’ont cependant pas disparu pendant la nuit et quelques approximations (7 balles perdues au premier quart-temps) permettaient aux coéquipières de l’ancienne lyonnaise Aleksandra Crvendakic de sortir brièvement la tête de l’eau.
Mais la dureté défensive ne faiblissait pas. Une séquence exceptionnelle de volonté de Romane Bernies et Marie-Paule Foppossi enthousiasmait un Palais des Sports plein à craquer et symbolisait l’état d’esprit du groupe pour cette campagne. Jean-Aimé Toupane pianotait sur son banc, distribuait équitablement les temps de jeu et voyait dix joueuses différentes alimenter la table de marque. Son équipe vivait cependant une longue période de disette en restant cinq interminables minutes sans inscrire le moindre point, encaissant un 0-10 au passage (26-26). C’est l’adresse extérieure qui permettait de mettre fin à la série avec trois tirs primés consécutifs signés Migna Toure et Bernies, le dernier avec la planche pour conclure la première mi-temps.
La meneuse de Montpellier poursuivait sa belle série ensuite, mais cette fois dans un mode distribution. Elle découpait patiemment la défense serbe pour servir ses shooteuses dans un fauteuil. Si c’est en défense que les Bleues avaient séduit jusqu’à présent, c’est cette fois en attaque qu’elle faisait la différence. Dix minutes d’un jeu collectif impeccable, chaque panier le fruit d’une circulation de balle particulièrement fluide. Un feu d’artifice qui semblait ne jamais vouloir prendre fin et qui laissait la Serbie K.-O. pour le compte après un violent 26-7 (61-36).
L’issue de la rencontre ne faisait aucun doute mais les Tricolores avaient le bon goût de ne pas se relâcher, continuant de chercher la coéquipière démarquée. Le staff poursuivait ses essais avec une Leila Lacan installée à la mène alors qu'elle n'a pas encore fêté ses 19 ans. La régionale de l'étape sortait, à bout de souffle, sous une belle ovation. L'Equipe de France a conclu de la plus belle des manières son séjour toulousain et prendra mardi matin la direction de Mont-de-Marsan pour une double confrontation avec la Chine vendredi et samedi prochain.
France bat Serbie 83-56
