Preview Japon-France : souviens-toi l’été 2021
Après à peine 72 heures sur place pour s’adapter au décalage horaire, l’Équipe de France retrouve le terrain pour affronter le Japon. Un rendez-vous qui rappelle celui organisé il y a deux ans, à quelques jours des Jeux Olympiques. "La dernière fois qu’on a joué contre eux à Tokyo on en a pris 20", grimaçait Nicolas Batum samedi dernier lorsqu’on l’interrogeait sur ses excellents souvenirs olympiques. L’ailer des Clippers a la mémoire qui flanche légèrement, puisqu’il ne s’était incliné que 75-81 en juillet 2021, mais après, effectivement, avoir compté une vingtaine de points de retard lors d’une première mi-temps cauchemardesque.
Les Bleus sont donc prévenus et la méfiance sera de mise face à une équipe qui a débuté sa préparation depuis de très longues semaines et a joué son premier match dès le 8 juillet. Face à des adversaires plutôt modestes (Taipei, Corée, Nouvelle-Zélande, Angola) les Japonais présentent un bilan de 5 victoires et 2 défaites. "Tout dépend de comment les joueurs ont pu se reposer", estime Vincent Collet. "Même s’ils sont privés de joueurs majeurs, il peut se repasser la même chose. Au-delà de l’équipe qu’on avait jouée, nous étions apathiques il y a deux ans. Cela faisait trois jours qu’on n’avait pas dormi et nous étions mal. A ce titre l’entraînement de mercredi matin était plutôt rassurant."
Jeudi, à la Ariake Arena, les hommes de l’Américain Tom Hovasse, l’entraîneur qui avait mené les féminines japonaises en finale des Jeux, ont dominé l’Angola (75-65) mais ont vu leur star Yuta Watanabe (Brooklyn Nets) quitter ses partenaires, touché à une cheville. Après le forfait de Rui Hachimura (Lakers), qui a privilégié le travail individuel, c’est un nouveau coup dur pour les Nippons, qui disputeront le premier tour de la Coupe du Monde à domicile, à Okinawa. En leur absence, c’est le minuscule meneur Yuki Togashi (1,68 m) et Tominaga Keisei, "le Stephen Curry japonais", 13,1 points de moyenne à Nebraska en NCAA, qui ont porté leur équipe offensivement.
Les Bleus, de leur côté, évolueront sans Nicolas Batum, ménagé, et intègreront deux nouveaux joueurs à leur rotation où figurera également Yoan Makoundou, même si leur utilisation sera sans doute différente. Vincent Poirier a été appelé en renfort en attendant l’arrivée de Mathias Lessort, alors qu’Isaïa Cordinier figure, lui, dans l’effectif de la Coupe du Monde. "J’attends que l’on continue de progresser sur les principes de jeu que l’on met en place. Qu’on gagne en discipline collective, c’est le but de la préparation terminale", remarque Vincent Collet à propos de l’avant-dernier match de préparation avant la compétition.