"Je peux viser encore plus haut"
À votre sortie du Pôle France en 2020, vous avez découvert la Ligue 2 à Rezé. Qu’est-ce qui vous a incité à rejoindre Aulnoye après une seule saison en Loire-Atlantique ?
Je savais qu’Aulnoye était un bon club réputé, toujours dans le haut du classement. Le coach (Mickaël Petipa) avait une bonne réputation par rapport aux jeunes. Je ne pouvais que progresser en allant là-bas.
Vos statistiques ont baissé à votre arrivée dans le Nord. Comment l’expliquez-vous ?
Parce que c’était un meilleur club avec de meilleures joueuses à mon poste. Le coach m’a toujours laissé ma chance. Il savait que j’avais un potentiel pour performer. C’est d’ailleurs pourquoi il m’a re-signé deux ans. Mike m’a toujours poussée. Il ne m’a pas lâchée quand j’ai eu un coup de mou. Il m’a toujours dit que j’étais une des joueuses majeures et qu’il fallait que je joue sans me prendre la tête.
Vous avez doublé votre production la saison dernière. En revanche, l’équipe n’a pas obtenu les résultats escomptés…
Huitième, ce n’était pas l’objectif qu’on voulait atteindre. On voulait être dans le Top 4 pour avoir une bonne place en playoffs. Malheureusement, on est tombé contre Charnay. On est allé au match 3 mais cela n’a pas suffi. Il y a eu de la déception.
Vous avez encore franchi un cap cette saison puisque vous êtes la top-scoreuse de la Ligue 2 (18,8 points) devant votre coéquipière Fleur Devillers. Comment analysez-vous votre progression ?
C’est plutôt rassurant que j’aie franchi un cap. Cela montre que je progresse d’année en année et que je peux encore viser plus haut, c’est-à-dire la Ligue Féminine. C’est un peu stéréotypé mais j’ai travaillé et il y a des résultats. Mon rôle a encore grandi dans l’équipe. Avec Fleur, on se complète bien sur les postes 2 et 3.
Vous avez passé plusieurs étés avec les Équipes de France jeunes 3x3. Que vous a apporté la pratique du 3x3 ?
Plus de confiance en moi. Dans le 5x5, j’hésitais pas mal à prendre des décisions dans le jeu. Grâce au 3x3, je ne me prends plus la tête et j’hésite moins. Je prends beaucoup de plaisir dans cette discipline. Le 3x3, c’est comme une petite famille, ce sont de bonnes vibes. Quand tu joues avec des copines, c’est encore mieux.
En tant que 166e au ranking mondial et 12e joueuse française vous avez contribué directement à la qualification des Bleues aux JO…
C’est une fierté ! Cela montre que le groupe France, ce n’est pas que les grandes. Il y a aussi des jeunes à côté, on a pu apporter notre pierre à l’édifice.
Pour votre équipe d’Aulnoye, la saison de Ligue 2 a débuté par une large défaite face à Toulouse (-30). Comment l’avez-vous encaissée ?
Il y a eu de la déception après s’être préparé pendant des semaines. Ensuite, je me suis dit qu’il valait mieux que ça arrive lors du premier match qu’à la fin de la saison. Il fallait passer à autre chose et essayer de ne plus reproduire les mêmes erreurs. Derrière, on a bien réagi et récolté 3 victoires en 4 matchs. On sait ce qu’on doit faire. La saison est lancée. Il faut continuer comme cela.
À vos débuts en Ligue 2, vous vous étiez donné deux ans pour rejoindre la Ligue Féminine. C’est plus que jamais votre ambition ?
Exactement. C’est mon objectif premier. J’y pense depuis ma sortie de l’INSEP. J’ai voulu prendre le temps de prouver en Ligue Féminin 2. Je suis impatiente d’aller en Ligue Féminine mais chaque chose en son temps. En tout cas, je vais tout faire pour y aller.