Lucas Malary : "On avait aucune pression"
L’équipe de Lille Métropole / ATC a été l’une des révélations de ces deux premiers stops malgré un bilan négatif (1V-3D). Comment s’est créé cette équipe composée de Nantais et de Lillois ?
Avec les équipes de la Superleague on se connaît très bien. J’avais 3 joueurs disponibles sur Nantes et Oumar Guiro, responsable de l’équipe de Lille Métropole, avait 3 joueurs disponibles également. Avec Oumar on communique beaucoup, c’est lui qui m’a appris tout ce qu’il y a à savoir sur le 3x3 à mes débuts il y a deux ans. On s’est alors dit que les planètes étaient alignées pour qu’on collabore puisqu’on peut inscrire jusqu’à 6 joueurs dans une équipe.
Lorsqu’on est une équipe composée de joueurs éloigné par 600km, comment on se prépare ?
C’était un peu compliqué car Lille et Nantes ce n’est pas à côté. Nos deux structures sont encore en développement donc on ne bénéficie pas d’un budget qui nous permet de nous voir tout le temps. On fait un premier stage fin décembre pour commencer à se connecter puis Oumar et son équipe sont venu à Nantes pour jouer notre tournoi. On essaye de se réunir quelques jours avant les stops pour pouvoir s’entrainer et continuer d’avancer dans la bonne direction tous ensemble. Aujourd’hui je pense que sur les 12 équipes on est l’équipe qui se connaît le moins.
D’un point de vue sportif, comment ce sont passé vos deux premiers stops ?
On avait aucune pression. Nos deux entités étaient habituées à disputer la Superleague mais ici on fait office de nouveaux. Lorsqu’on voit des équipes comme Paris, Amsterdam, Kandava ou LTU Basketball qui se déplace avec un staff complet on réalise. Il y avait beaucoup de découverte au début mais je pense qu’on a été une bonne surprise sur le premier stop. Lors du deuxième stop nous avions une équipe un peu plus complète avec des joueurs de NM2 et on sentait qu’on été déjà plus attendu par les autres formations. Il ne faut pas oublier qu’on reste très jeune et qu’on est aussi là pour apprendre.
Vous avez joué contre des champions olympiques, plusieurs membres du Top 10 mondial, et certaines des meilleures équipes du monde… Est-ce qu’on s’en rend compte immédiatement ?
On s’en rend compte après la compétition. Lors du premier match à Lille j’ai affronté le numéro un Français mais si je m’en étais rendu compte sur le coup je n’aurais peut-être pas performé comme ça. Le jeu sur la Pro League est beaucoup plus précis que sur le circuit national, on sent que les équipes sont habituées au très haut niveau que ce soit sur le terrain ou en dehors.
Lille Métropole comme ATC semble s’être bien installé sur le circuit national, Superleague 3x3 FFBB. Est-ce qu’on peut dire que la Superleague a été un tremplin pour vos deux formations ?
Personnellement j’ai commencé par la Juniorleague. La Juniorleague et la Superleague m’ont formé et m’ont permis de me faire connaître dans le milieu du 3x3. Sans ces deux circuits nos collectifs n’auraient peut-être pas eu l’opportunité de participer à la Pro League. Sur le circuit national 3x3, on se connait tous donc on se forme un peu entre nous, entre français, et la victoire contre Lausanne (n°9 mondial) nous a montré que cela en valait la peine.
A l’avenir, faut-il s’attendre à revoir une association entre Lille Métropole et ATC ?
On se pose la question. Nos deux structures commencent à être bien structuré sur leurs territoires. Pour l’instant l’idée c’est de construire chacun notre projet dans notre ville et sur les grosses compétitions assembler nos forces et nos ressources pour continuer d’évoluer au plus haut niveau. Aujourd’hui beaucoup de joueurs possèdent des contrats dans le 5x5, je pense notamment à Jordan Hamon qui est souvent avec moi, c’est devenu de plus en plus dur de les libérer de leurs obligations pendant la saison.
Enfin, quels sont tes objectifs personnels et collectifs pour cette année 2024 ?
Pour ATC l’objectif c’est de remporter l’Open de France, car c’est le circuit français et c’est là où on a commencé. On aimerait avoir au moins une bague de champion. On aimerait s’installer petit à petit à l’international également, premièrement en participant à un Challenger (2e niveau du FIBA 3x3 World Tour) mais on pense évidemment aux Masters mais pour l’instant ça reste un rêve. À titre personnel il y a également le fait de représenter mon pays qui commence à trotter dans ma tête, c’est un de mes objectifs pour cette année 2024. Ensuite, dans ma région il y a quand même pas mal de monde qui me suis. Ma volonté c’est de réunir un maximum de joueurs autour du 3x3 et faire découvrir cette discipline. Je dis toujours que si tu joues un match 3x3 tu vas tomber amoureux, c’est ce qui s’est passé pour moi. J’essaye de rassembler les jeunes et les anciens autour du projet ATC Basketball.
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