Alexandre Aygalenq : « on ne voit pas d’autres issues que sortir gagnant »
Cette saison, la première équipe professionnelle française « 3x3 Paris » a écrit l’histoire en remportant un Masters du World Tour et en atteignant la finale mondiale du circuit, est-ce un bon signal pour l’Équipe de France ?
Je pense que c’est essentiel qu’on soit une vitrine pour le 3x3 français, qu’on véhicule une bonne image et qu’on donne envie aux autres joueurs de s’investir dans la discipline. A mon avis si « 3x3 Paris » est performant c’est un bon signal pour l’Équipe de France même si c’est très clair pour nous que faire partie de la première équipe professionnelle française ne garantit pas une place en Équipe de France.
L’intégralité de « 3x3 Paris » figure dans la pré-séléction du Tournoi de Qualification Olympique (TQO). Comment se passe la concurrence au sein du groupe ?
La concurrence on s’y attendait forcément. On ne se sent pas trahi car « 3x3 Paris » et l’EDF ce sont deux choses complétement différentes. On est très content que des joueurs de 5x5 viennent à la discipline et reconnaissent que pour être un bon joueur de 3x3 il faut y jouer.
Aujourd’hui être spécialiste de la discipline est devenu une obligation dans le paysage du 3x3 mondial ?
Pour moi il n’y a pas de monde où les pays se présenteraient sans spécialistes. Il y a trop d’équipes qui sont sur le circuit mondial et qui jouent ensemble depuis plusieurs saisons. Le collectif fait vraiment la différence au 3x3, ce sont toutes ses petites choses qui mettent du temps à mettre en place qui font la différence sur les matchs de très haut niveau.
Affronter des spécialistes c’est affronter souvent les mêmes joueurs d’une compétition à l’autre. Comment appréhendez-vous cela ?
C’est une pyramide donc forcément en jouant au plus haut niveau sur le « FIBA 3x3 World Tour » on affronte les meilleures équipes et donc les meilleurs joueurs. L’avantage c’est qu’on a une excellente connaissance de nos adversaires mais d’un autre côté ils peuvent en dire de même.
Peut-on dire que c’est une bonne chose avant de jouer un tournoi aussi crucial que le Tournoi de Qualification Olympique (TQO) ?
Pour moi c’est une bonne chose parce que personnellement je préfère jouer contre des mecs que je connais. Le 3x3 c’est beaucoup de duels à gagner et quand on connaît moins les équipes en face on peut plus facilement être surpris. On sait sur quels aspects les équipes vont nous attendre mais on sait aussi comment les stopper.
À quoi faut-il s’attendre sur ce Tournoi de Qualification Olympique (TQO) ?
Il faut s’attendre à la guerre. On ne voit pas d’autres issues que sortir gagnant, il va y avoir beaucoup d’engagement et de nervosité mais il va falloir être intelligent. On sait qu’on en est capable.
La particularité du 3x3 c’est qu’il faut très rapidement switcher d’une rencontre à l’autre. Comment gérez-vous ça lors des compétitions ?
On est très bien accompagné par le travail du staff. Ce n’est pas rare qu’on fasse un point vidéo entre deux matchs, on est habitué car on a travaillé toute l’année comme ça. On doit rapidement passer à autre chose en cas de victoire mais aussi en cas de défaites. Le fait d’avoir jouer autant de tournois cette année est une chance pour nous.
Vous avez connu une période compliquée cet été sur le World Tour avec « 3x3 Paris », cela vous a aidé à avancer ?
C’est maintenant que le travail avec « 3x3 Paris » prend tout son sens. On a emmagasiné énormément d’expérience cette année, il y a tout de même eu une vraie progression lors de la deuxième saison. On a gagné notre premier Masters et participé à la finale mondiale du World Tour, ce n’est pas anodin.
Tu as eu la chance de porter le maillot bleu lors des Jeux Européens en juin dernier, que représenterai une sélection pour le TQO ?
C’est ce qu’il y a de plus gratifiant en tant que sportif professionnel de représenter son pays, son sport. La spécificité du 3x3 c’est que nous sommes encore un peu méconnus, représenter le 3x3 français c’est une énorme fierté.
Aujourd’hui tu fais partie des tout meilleurs français en 3x3, c’est quelque chose qui est fait pour durer ?
J’espère oui. Quand j’ai pris la décision de me lancer totalement dans le 3x3 avec « 3x3 Paris » j’étais vraiment excité à cette idée. J’ai vraiment envie de continuer sur la durée avec l’Équipe de France ou une équipe professionnelle, je donnerai tout pour avoir ces opportunités-là.
Tu as vécu de l’intérieur la création de la première équipe professionnelle française, porté le maillot Bleu puis retenu dans le groupe de préparation pour ce TQO. Est-ce vous sentez l’engouement autour du 3x3 français ?
Oui et non car on est focus sur le côté sportif. Je sais qu’on est des ambassadeurs de ce qui se passe à l’extérieur mais je suis très concentré sur nos objectifs en tant qu’équipe. Aujourd’hui c’est étape par étape, aujourd’hui je ne maitrise que l’aspect sportif mais on apprécie le soutien qu’on reçoit régulièrement.
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Les rencontres seront à suivre en direct sur la chaîne l’Equipe et lequipe.fr/tv