7 jours pour tout régler
Une France à réaction
C’est à la Saitama Saiden Chemical Arena que les Bleus ont disputé leur premier match sur le sol japonais. Une salle de 5.000 places qui, paradoxalement, accueillait du public alors que les Jeux Olympiques se dérouleront à huis clos. Une jauge de 50% a ainsi permis à 2.500 spectateurs d’y prendre place, redonnant le sourire à des joueurs qui n’en ont pas encore fini avec les effets du décalage horaire. Arrivée samedi soir à 23h30, après deux heures de route depuis leur camp de base d’Oshino, l’Equipe de France a brièvement pris ses quartiers dans un hôtel de Tokyo. Un petit déjeuner vite expédié elle s’ensuite dirigée vers son dernier match de préparation avant le début de l’épreuve olympique, dimanche face aux Etats-Unis.
Un match où les Bleus ont souffert le martyr pour contenir la star nippone Rui Hachimura qui a outrageusement dominé les débats lors des premiers échanges, se fendant de 14 points en 12 minutes. Alors que la balle était rapidement allée à l’intérieur vers Rudy Gobert (12-7), l’absence de réussite extérieure, des balles perdues et le festival Hachimura ont totalement changé la donne. Le Japon déroulait paisiblement son basket, ne perdant aucune balle à la pause et regagnant les vestiaires en ayant fait jeu égal au rebond. Et quand Hachimura faisait refroidir son poignet, Yuta Watanabe et le naturalisé Gavid Edwards prenaient le relais. Dans un silence de cathédrale, couvert par une sono assourdissante que le DJ local ne mettait en pause que pour les lancers-francs, les Bleus sombraient. Sans jeu rapide, sans adresse bref sans ressort ils encaissaient un 5-18 après un dunk de Gobert puis un 8-19 suite à un tir primé de Luwawu-Cabarrot. Une performance très éloignée de celle attendue d’un prétendant à une médaille olympique (30-46).
Un brin frustrés par l’arbitrage local, les Tricolores revenaient des vestiaires avec de meilleures intentions et durcissaient le ton défensivement à l’image d’Andrew Albicy. Deux paniers primés consécutifs d’Evan Fournier et Nicolas Batum donnaient un nouvel élan à une Equipe de France qui retrouvait du rythme. Le Japon ne devait son salut qu’à la main gauche magique de Watanabe mais encaissait malgré tout un 28-15 dans le quart-temps. Les contre-attaques fusaient enfin et les shoots lointains trouvaient leur cible.
Une embellie cependant ternie par deux minutes ratées pour lancer le money-time. 120 secondes suffisantes pour encaisser un 0-9 éclair qui remettait la France dans les cordes (58-70). Un coup dur qui n’était pas pour autant un K.-O., le trio Yabusele-Heurtel-Fournier faisant soudain feu de tout bois pour ramener les Bleus à hauteur (74-74). Quelques erreurs couplées à des coups de sifflet discutables empêchaient malgré tout les troupes de Vincent Collet de faire la bascule.
Pour la première fois de son histoire l’Equipe de France s’incline face au Japon. A une semaine de son premier match de poule des Jeux Olympiques il lui reste encore de nombreux détails à régler.