Au soleil levant
Valérie Garnier a été particulièrement surprise en découvrant l’horaire du premier match de l’Equipe de France féminine aux Jeux Olympiques. "Quand j’ai vu le tirage je me suis dit que le match France-Japon serait le match de la journée… et puis 10h du matin. Peut-être que pour eux c’est leur horaire préféré", souriait-elle en conférence de presse. Un rendez-vous matinal difficile à appréhender mais que les Bleues ont commencé à préparer de longue date, notamment en programmant des entraînements dès 8h30 à Suresnes avant de prendre l’avion pour Oshino, puis en effectuant une séance avant leurs rencontres amicales organisées à 14h00. "On va faire un réveil mental et musculaire qui devrait avoir lieu vers 6h00 du matin pour mettre les joueuses dans une phase d’activité et d’attention plus avancée que la normale", précise de son côté la préparatrice physique Sabine Juras.
Une abondance de précautions nécessaires pour se présenter dans les meilleures dispositions pour un face-à-face déjà capital et qui s’annonce périlleux. "On est un peu dans le groupe de la mort parce qu’il n’y a pas de petits", résumait Valériane Vukosavljevic. Cela fait 5 ans que les Bleues n’ont plus affronté le Japon mais le souvenir est douloureux. En 2016, lors de la préparation des Jeux Olympiques, puis à Rio, les Japonaises s’étaient à chaque fois imposées. Et elles affichent un niveau de confiance élevé après une bonne campagne de préparation. "Ça joue au basket avec des tendances américaines, avec des tendances européennes. J’ai l’impression qu’ils sont allés prendre tout ce qui est intéressant en rajoutant les qualités de vitesse, de passe et d’adresse des pays asiatiques. Cela en fait selon moi une équipe très compétitive et qui va sublimer", prévient Valérie Garnier.
La sélection a cependant perdu gros ces derniers mois. Sa star Ramu Tokashiki s’est rompue les ligaments croisés du genou en décembre. Et le soutien attendu du public a définitivement disparu suite au décision du gouvernement de disputer le tournoi à huis clos. Mais la qualité collective des championnes d’Asie en titre, avec un effectif qui se connaît par cœur, demeure et la France devra à la fois mettre son réveil plus tôt que face à Porto-Rico et penser à proposer une fin de match plus maîtrisé que face au Canada. "Mais quand on joue un premier match des Jeux Olympiques je ne me fais pas de soucis, nous serons présentes", positive Valérie Garnier.