Karim Souchu : « Il n’y a pas de petites équipes »
La course à la qualification est en marche pour les Bleus du 3x3. Les hommes de Karim Souchu auront deux possibilités d’obtenir l’un des 5 tickets restants pour les Jeux Olympiques de Paris 2024 puisqu’ils sont assurés de disputer deux TQO sur trois grâce à leur statut de pays hôte :
- Tournoi Olympique pour l'Universalité (UOQT2) : Utsunomiya (Japon) du 3 au 5 mai 2024
- Tournoi de Qualification Olympique (TQO) : Debrecen (Hongrie) du 16 au 19 mai 2024
Quel est ton sentiment par rapport au tirage au sort des poules pour le Tournoi Olympique pour l'Universalité (UOQT2) et Tournoi de Qualification Olympique (TQO) ?
On sait par expérience que sortir d’un Tournoi de Qualification Olympiques (TQO) est extrêmement compliqué. Notre but c’est de sortir du UOQT2 pour s’enlever une épine du pied rapidement. Certaines équipes nous ont déjà battu en compétition officielle donc il va falloir se méfier de chaque adversaire et faire preuve de beaucoup de sérieux. Il n’y a pas de petits matchs, tout le monde veut sa place aux Jeux Olympiques donc il va falloir être prêt.
Lors du Tournoi Olympique pour l’Universalité (UOQT2), huit équipes seront en lice pour un seul ticket pour Paris 2024. Le tirage a-t-il été favorable pour l’Équipe de France ?
Au Japon, les deux premiers de chaque poule se qualifient pour les demies donc il faut bien commencer, les croisements vont être essentiels. L’équipe qu’on connait le mieux c’est la Mongolie (ndlr : Champion d’Asie 2023) via les équipes d’Ulaanbaatar et Sansar sur le World Tour. On part plus dans l’inconnu pour l’instant avec le Japon (n°35) et l’Egypte (ndlr : Champion d’Afrique en titre). Il va falloir regarder ce qui se passe sur les différentes compétitions en ce début d’année. La Coupe d’Asie arrive assez rapidement c’est peut-être l’occasion de d’observer le Japon et la Mongolie. On avait vu l’Egypte lors de la Coupe du Monde 2022 où ils avaient fait fort impression. Tout peut aller très vite.
Vous croisez potentiellement sur ce UOQT2 avec la Lituanie (n°3), Lettonie (n°9), Porto Rico (n°13) et le Brésil (n°38) soit des véritables références au niveau du 3x3 mondial.
La Lettonie, la Lituanie et Porto Rico gardent en général un roster identiques avec des joueurs habitués du World Tour. Si on regarde en détail, les équipes du Groupe A sont des équipes qui nous ont battu sur des matchs couperets avec l’Équipe de France et sur le World Tour avec Paris…
La France arrive en qualité de tête de série numéro 2 sur ce premier TQO et sixième nation mondiale, qu’est-ce que cela signifie concrètement ?
C’est une excellente nouvelle car montre qu’on a fait du bon travail tout au long de l’année. On est remonté au classement et ça nous permet d’être tête de série lors des grandes échéances. Nous allons forcément être attendu par les autres équipes. En général nous n’avons pas un classement aussi haut quand on arrive sur les tournois mais on va essayer de l’exploiter au mieux.
Faut-il s’attendre à une configuration et un niveau similaire à une Coupe du Monde ou une finale du FIBA 3x3 World Tour sur ces différents Tournoi de Qualification Olympique (TQO) ?
Je pense que ça va être un mélange de toutes ces compétitions. Beaucoup d’équipes sont issues du World Tour et ont fini dans le Top 10 mondial cette année. C’est le niveau d’une finale mondiale, il n’y a que des bonnes équipes à ce niveau-là.
Comment l’Équipe de France masculine 3x3 va préparer ses deux échéances majeures ?
Nous allons nous donner toutes les chances de réussir, on va se tester sur le FIBA 3x3 World Tour mais il n’y a pas beaucoup d’échéances majeures sur le circuit international avant ces deux TQO. La création de la première ligue professionnelle française va nous permettre de bien nous préparer tout comme la fenêtre internationale de février qui va nous permettre d’évaluer plusieurs joueurs. Il y aura également plusieurs stages partout sur le territoire pour compléter cette préparation.
Faut-il s’attendre à des surprises sur ces Tournoi de Qualification Olympiques (TQO) ?
Je pense oui. Le format de compétition avec beaucoup d’équipes renforce l’incertitude. Depuis le début de la saison je dis qu’il n’y a pas de petites équipes lors des grandes compétitions internationales à l’image de Madagascar qui signe une demi-finale historique sur un Masters du World Tour.