Raphaël Wilson : « On n’a pas le droit à l’erreur »
Une blessure au nez t’a privé du stage de préparation pour le Tournoi de Qualification Olympique (TQO) de Utsunomiya quelques semaine plus tôt. Comment te sens-tu aujourd’hui ?
Je suis content de reprendre. Le stage de Beauvais m’a permis de reprendre pleinement car je n’avais pas eu d’opposition pendant un mois. C’est un plaisir de retrouver le terrain et encore plus avec le groupe France.
Il y avait une forme d’appréhension à ton retour ?
Il n’y a pas d’appréhension du tout. Dans ma tête je me suis dit premier ballon tu rentres dans le tas tout de suite comme ça au moins c’est fait. J’ai appris à jouer avec le masque et tout se passe très bien.
Comment as-tu géré la blessure et le fait de ne pas pouvoir défendre tes chances à Utsunomiya ?
Il y avait une forme de déception de ne pas pouvoir participer à la préparation pour Utsunomiya. On a parlé avec le staff médical et Karim et on a décidé de faire l’opération avant tout en sahcant que je pourrais me rendre disponible en cas de deuxième TQO. Je suis très content d’être à Debrecen sur un terrain que je connais très bien. En espérant que ça se passe comme en 2019.
Tu as participé au Tournoi de Qualification Olympique (TQO) de Graz en 2021 où la France avait échoué lors de l’ultime rencontre. Comment abordes-tu cette nouvelle échéance à Debrecen ?
Je suis un peu plus serein parce que finalement tu connais cette pression. Un TQO c’est toujours spécial pour toutes les équipes. On sent que les groupe est assez serein et on espère surtout que ça ne se terminera pas comme Graz il y a 3 ans.
Se qualifier pour des Jeux Olympiques à la maison ça a une saveur particulière ?
On arrive avec beaucoup de motivation, c’est la dernière chance pour la France de se qualifier donc on n’a pas le droit à l’erreur. Paris tu es à la maison donc on n’a pas le choix, il faut les faire. Tu parles de Jeux Olympiques à n’importe quel sportif c’est le graal. Je ne dirais pas qu’il y a de la pression mais plus une sorte d’excitation supplémentaire, qui te transcende pour jouer le meilleur basket possible.
Les Jeux Olympiques débutent dans un peu plus de deux mois, vous y pensez souvent ?
On gravit les marches jour après jour et on voit que ce n’est plus si loin que ça maintenant.5 matchs, 5x10 min, 50 minutes, quand tu le dis c’est incroyable. 50 minutes pour aller aux JO j’en ai des frissons.
A quoi faut-il s’attendre sur ce TQO ?
La guerre, c’est aussi simple que ça. Il faut qu’on l’aborde comme ça en tout cas. Il n’y a pas de petits matchs dans le 3x3 ce n’est pas comme le 5x5 ou il peut y avoir des gros écarts de niveau avec certaines équipes. Là il n’y a pas de petites équipes, tout le monde va vendre chèrement sa peau et il va falloir qu’on soit en mode rouleau compresseur.
Tu n’as plus participé à une compétition officielle avec l’équipe de France depuis le TQO de 2021. Qu’est-ce qui s’est passé entre temps ?
Je suis un peu vieux j’ai dû aller faire une petite cure de jouvence (rires). J’ai arrêté quelques temps pour raisons personnels, il y a aussi eu un choix de rajeunir le groupe. Cette année j’ai-je me suis remis dans le 3x3 à fond avec Lausanne et on a eu des bons résultats. Cela m’a fait du bien dans le basket mais aussi au niveau mental et je me suis dit que j’aurai dû faire du 3x3 à plein temps depuis longtemps.
Cette expérience des grandes compétitions accumulée durant ta carrière, tu essayes de la retransmettre au sein du groupe ?
Un peu. Je n’ai pas envie de faire le vieux tonton pénible mais j’essaye de donner des petits conseils au quotidien. J’essaye aussi d’amener mon calme et ma sérénité au groupe, c’est dans mon caractère donc c’est assez facile pour moi de calmer les choses lorsqu’on se disperse un peu trop.
Comment se passe la vie de groupe ?
On est serein. Il y a forcément une forme de pression et d’excitation, que tu sois la meilleure équipe du monde ou outsider, la question c’est de savoir comment jouer avec. On est assez confiant, on a tous joué avec les uns avec les autres à un moment donné donc tout se goupille très bien. On s’entend très bien sur le terrain et en dehors donc ça facilite les choses.
Qu’est-ce qu’on ressent lorsqu’on enfile le maillot de l’Équipe de France ?
J’ai des frissons rien que d’en parler. C’est quelque chose qu’on ne peux pas vraiment décrire. Tu mets ton maillot, tu vois tes copains et tu te dis qu’il faut y aller. Il faut aller défendre nos couleurs et donner le maximum sur le terrain.
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