Vaciana Gomis : « Je ne sais pas si je réalise totalement »
Tu as fait tes premiers pas sur 3x3 à l’occasion de la plus grosse compétition mondiale de la catégorie U21 : la Nation League. Peux-tu nous expliquer comment ça s'est passé ?
La Nation League a été une super expérience. Auparavant je n’avais jamais fait de 3x3, il y avait une petite part d’appréhension mais avec l’enchaînement des matchs le stress à très vite disparu. On me disait que mon jeu pouvait bien coller avec celui du 3x3, au début j’étais un peu sceptique car je ne connaissais pas très bien la discipline et finalement tout s’est très bien passé. Je ne sais pas si je réalise totalement, mais c’est quelque chose d’incroyable. Qui ne rêverai pas de représenter son pays. Pour l’instant je savoure, mais je continue à travailler pour aller le plus loin possible, je vis au jour le jour et je profite de chaque instant.
Tu peux nous expliquer un petit peu plus en détail ce que c'est la Nation League ?
C’est une compétition qui se joue en six stops, à l’issus de ces stops les meilleures équipes sont qualifiées pour la phase finale mondiale en Mongolie (13-15 septembre). Pour se qualifier, il faut remporter le plus de stops possibles. Les stops ce sont deux poules avec trois équipes, le premier de chaque poule se rencontre ce qui fait une sorte de petite-finale et le gagnant remporte le stop. Sur six étapes nous en avons remporté cinq, ce qui nous a permis de nous qualifier pour la finale mondiale.
Tu as déjà connu le maillot bleu en 5x5 avec l’Équipe de France U18 et U20, qu’est-ce qui change d’une campagne avec le 3x3 ?
Ce sont deux mondes tout à fait différents. Au 3x3 il y a plus de libertés, le temps de possession est bien plus court (12 secondes) donc on doit agir vite. L’une des grandes différences c’est aussi que les compétitions masculines et féminines se font ensemble. Tous ses ingrédients font que ces deux disciplines sont totalement différentes. Le 3x3 c’est vraiment une petite famille et je trouve que c’est très agréable. On passe de super moments que ce soit en dehors et sur le terrain. J’ai adoré vivre cette expérience, c’est vraiment quelque chose d’unique.
Vous avez vécu cette expérience en commun avec les garçons (également qualifiés pour la finale mondiale de la Nations League), comment vous avez vécu ça ?
Franchement ça nous a beaucoup aidés, on s’encourage énormément les uns les autres. Je trouve que ça rend la compétition plus enrichissante, ils regardent nos matches, nous regardons les leurs. Tout le monde s’entraide on essaye de se conseiller entre nous ce n’est que du positif.
Vous avez remporté 5 stops sur 6, pour une équipe neophyte dans la discipline comment tu analyses cette performance ?
Mise à part le tout premier match et le dernier stop je suis très fière, nous sommes montées en puissance au fur et à mesure de la compétition, nous avons réussi à trouver notre jeu et nos repères. Même si nous étions un peu inexpérimentés on savait que si on se donnait les moyens il y avait matière à faire de belles choses. On a rempli le contrat de se qualifier pour la finale mondiale, maintenant il faut continuer à travailler pour réaliser une bonne phase finale avec l’objectif d’aller le plus loin possible et pourquoi pas rapporter une médaille de Mongolie.
Sur la Nation League, tu as retrouvé une coéquipière de longue date Louise Bussière, tu peux nous parler de vos « retrouvailles » ?
Rejouer avec Louise c’était vraiment incroyable, on joue ensemble depuis nos 15 ans à peu près nous avons fait les sélections jeunes et nous jouions ensemble la saison passée à USO Mondeville (LF2). On a une vraie connexion, l’avoir eu avec moi pour ma première compétition internationale dans le 3x3 m’a beaucoup aidé elle a été mon guide. On était dans la même chambre alors nous avons pu compter l’une sur l’autre pendant toute la Nation League.
Louise a participé à l’Open de France de Rennes sous les couleurs de Bordeaux Ballistik ou elle a terminé 4ème. Ce serais un objectif pour toi de prendre part à la Superleague 3x3 FFBB ?
Au début j’étais un peu hésitante mais maintenant j’y pense de plus en plus. Je m’y intéresse et puis j’ai regardé le parcours de Louise alors je me dis pourquoi me lancer dans ce nouveau challenge.