Vincent Fauche : "C’est le résultat d’un long travail"
Vous allez affronter Jeddah et San Juan lors du Play-in pour accéder au tableau final. Avec une seule place pour trois équipes, à quoi faut-il s’attendre ?
Une seule équipe sort du Play-in et pour aller chercher cette place sur le tableau principal nous allons devoir redoubler d’efforts pour gagner ses deux matchs contre deux grosses équipes. On s’attend à de gros combats, San Juan est une équipe qui ne lâche rien et qu’on connaît bien donc ça risque d’être un match compliqué. Même chose pour Jeddah qui sera à domicile, ce sera aussi particulier de jouer contre Dominique Gentil.
Comment va se passer la préparation pour le World Tour Final ?
On est parti vendredi en Serbie pour s’entrainer avec ce qui se fait de mieux sur circuit mondial. On met toutes les chances de notre côté avant d’arriver jeudi à Jeddah.
Vous avez un bilan plutôt flatteur sur le circuit international qui vous a permis de décrocher la qualification pour la finale mondiale. Comment s’est passé votre saison ?
C’est le résultat d’un long travail on s’entraine dur et ça a payé. Nous avons eu plusieurs étapes qui ont permis de souder le groupe cette année. On a d’abord eu la chance de faire une prépa physique en entier avant le début de la saison de janvier à avril. Les blessures ne nous ont pas aidé car nous avons perdu des joueurs importants, on a dû jouer à trois par moment mais on s’est toujours donné à fond pour faire de bons résultats. Ce sont des choses comme ça qui nous lie encore plus. Nous avons fait de bons résultats sur les Challengers où nous étions plutôt consistent en allant chercher régulièrement des tickets pour les Masters. La victoire à Bordeaux nous a fait beaucoup de bien d’autant plus que c’était devant notre public en France.
On vous a vu plus en délicatesse sur les Masters cette saison (7V-12D) jusqu’à cette victoire historique à Wuxi. Comment vous avez vécu ça ?
Les masters ont été plus délicats, nous perdions souvent de peu. Amsterdam est assez représentatif car nous sommes devant à 20 secondes de la fin face à deux des meilleures équipes du circuit (Ub et Partizan) et nous perdons sur deux tirs dans les dernières secondes. Nous avons eu des déceptions mais on s’est réfugié dans le travail, on a gardé confiance les uns envers les autres. Paul (Djoko) est revenu au mois de novembre et nous sommes allé chercher la première victoire de l’histoire d’une équipe française sur le World Tour à Wuxi. Les gens continuaient de nous soutenir, de voir que de plus en plus de monde regardait nos matchs ça fait super plaisir.
A titre personnel tu as joué beaucoup de matchs (21 étapes soit 72 rencontres en 7 mois), comment vas-tu ?
Physiquement et mentalement je me sens bien. C’est une chance extraordinaire d’avoir pu jouer tous ces matchs. On a une dernière échéance, c’est la dernière ligne droite donc je suis motivé à fond. Il y a forcément eu des hauts et des bas cette année avec de longs road trip, des victoires et des défaites mais au final on prend du plaisir au quotidien avec ce groupe. On est tous solidaire, tous ensemble vers le même objectif.
Tu es actuellement numéro 2 français et 58ème mondial. Au niveau collectif Paris a fait une remontée au classement et se classe 13ème. C’est quelque chose qui compte les classements ?
On veut aller chercher le Top 10 avec Paris et y rester car on sent qu’on a le potentiel pour. Le classement collectif est fait avec le classement des 3 joueurs les mieux classés dont je fais partie donc mes perfromances individuelles sont également importantes. Pour l’instant je suis numéro 2 français, c’est une énorme fierté pour moi. J’ai eu la chance de faire tous les tournois, je sais que ça ne reflète peut-être pas le niveau mais j’en profite à fond.
Quelle est ta place dans l’équipe ?
Je sais que je ne suis pas le plus talentueux ou le plus doué mais j’essaye d’apporter de la fluidité, du jeu sans ballon, de la percussion. J’ai développé mon tir mais il faut qu’il devienne plus constant.
Comment jauges-tu le niveau du World Tour cette saison ?
Cette année était assez différente car beaucoup d’équipes ont changé à l’inter-saison avec le recrutement des équipes chinoises notamment. Sur le World Tour dès que tu commets une erreur tu le payes cash. Je pense qu’il y a eu aussi eu l’effet Paris 2024 et la course à la qualification, on a vu un nombre croissant de tournois, des joueurs qui arrivent au 3x3 pour la première fois. En France il y a Paris mais nous avons vu d’autres équipes performer sur le World Tour comme Versailles ou Marseille par exemple.
Avoir une équipe 100% française c’est un avantage sur le circuit ?
Oui sans aucun doute. Nous l’avons vu quand on jouait des équipes recomposées où la cohésion n’était pas la même. On a la chance de s’entendre super bien, je suis prêt à me sacrifier pour mes coéquipiers. On a créé quelque chose, on a passé plus de temps ensemble qu’avec notre famille.
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