Comme on se retrouve
Si la rivalité n’a pas le prestige d’un France-Espagne, la confrontation avec la Serbie est également un classique du basket féminin. Un classique qui a rarement souri aux Bleues, privées de deux médailles d’or européennes et d’une médaille de bronze olympique par la Serbie ces cinq dernières années.
Les deux vaincues de la demi-finale n’abordent pas le match pour la médaille de bronze dans les mêmes dispositions. Les Serbes ont rapidement lâché face aux Etats-Unis après leur exploit contre la Chine en quart de finale. Une défaite contre Team USA n’a pas le même impact psychologique que celle subie par les Françaises face au Japon. Abattues et frustrées, elles devront trouver les ressources psychologiques pour rebondir. "Il faut garder le bronze en ligne de mire. C’est ce qui doit nous animer, nous motiver, nous donner de la force pour passer au-dessus de la douleur et de la déception", soufflait Endy Miyem, apparue très marquée en zone mixte. "Il faut basculer et faire fi de la frustration. Ou mettre notre colère sur le match face aux Serbes", prévient Valérie Garnier.
Après près de trois mois passés ensemble et la finale ratée de l’EuroBasket, les Tricolores ont une ultime chance d’égayer leur été. "Ce qui m’inquiète c’est le peu de temps qu’on a de récupération", souligne leur coach. L’étrange calendrier olympique a ainsi placé le match féminin pour le bronze après la matinale finale masculine. Rentrées au village à 23h, les joueuses n’auront ainsi que quelques heures pour basculer sur leur dernier objectif. "Je veux aller chercher ma médaille. On peut rejouer dans deux minutes je m’en fous", lâchait Marine Fauthoux avant de rejoindre les vestiaires. Une Fauthoux qui a mené la trop tardive révolte face au Japon et qui pourrait jouer un rôle majeur dans la quête du bronze, Valérie Garnier ayant déjà annoncé que les rotations seraient nombreuses contre la Serbie. "Je pense qu’on a l’esprit et le caractère pour le faire", concluait la jeune meneuse avant d’aller s’offrir quelques heures de repos.