2016, un grand cru pour Kaysersberg
Au coup d’envoi de la rencontre, léger avantage sur le papier à Rennes qui affiche une supériorité de taille à tous les postes. Dans les premières minutes les Bretons cherchent d’ailleurs systématiquement leur intérieur, l’ancien professionnel passé par Cholet, Saïd Ben Driss (2,06 - 30 ans). Stratégie qui ne s’avère pas payante : les alsaciens faisant preuve d’une belle organisation en défense. On sent les joueurs crispés dans les deux camps et il faut laisser passer les quatre premières minutes pour que les compteurs se débloquent. Dans ce contexte défensif, Kayserberg prend l’avantage sur la ligne des lancers francs, 6-3 après 5 minutes de jeu. L’URB peine à trouver le rythme en attaque et fait preuve d'une maladresse inhabituelle, 3 sur 17 au tir dans ce premier quart. Pendant ce temps, KB joue un basket sans complexe et accélère par l’intermédiaire de Willy Berquier et Kévin Walter à longue distance. Les hommes de Fabien Drago font le break : 21-8 à la fin du premier quart-temps.
De retour sur le terrain Pascal Thibaud décide de mettre en place une zone presse pour contrarier Kaysersberg, mais cette option ne fait pas long feu. Forts d’une adresse diabolique, les Vignerons continuent à creuser l’écart. Les Rennais hébétés assistent impuissants à une avalanche de paniers primés enclenchée par Willy Berquier et Kevin Walter : 7 paniers sur 11 à 3 points à cinq minutes de la mi-temps propulsent KB à 26 longueurs d’avance, 41-15. Après un nouveau temps-mort, Ben Driss (11 points, 5 rebonds et 2 passes) profite d’une baisse de régime des Alsaciens pour sonner la révolte et ramener pas à pas son équipe dans le match, 47-29 à la pause. Contre toute attente dans cette première période les Vignerons auront réussi à verrouiller le rebond défensif (16 contre 10), mais c’est surtout le contraste en terme d’adresse qui a pénalisé l’URB : 16 sur 29 au tir pour les Alsaciens contre 9 sur 32 pour les Bretons.
Les Rennais reviennent sur le parquet avec beaucoup plus d’agressivité des deux côtés du terrain. Le match se durcit et l’écart se stabilise autour de 20 points. La vivacité des joueurs de Kaysersberg leur permet de profiter de la moindre erreur de leurs adversaires pour placer des contre-attaques assassines, mais, comme on l’avait vu à la fin de la première mi-temps dans les deux dernières minutes, KB baisse de pied et c’est cette fois Pene (18 points) à 3 points et Negrobar d’un dunk rageur, qui remettent l’URB sur les bons rails. 63-48 à la fin du troisième quart-temps.
La baisse de régime alsacienne se confirme, les Rennais n’en demandaient pas tant et s’engouffrent dans la brèche pour revenir à 13 points à 8 minutes du terme. C’est le moment que choisit Cabarkapa pour sortir de sa boite et enchainer 5 points qui redonnent de l’air à KB. C'est le coup de grâce pour les Rennais qui semblent abdiquer après un énième panier à 3 points, de Cabarkapa toujours. L’intérieur Alsacien, 19 points, prend d’ailleurs cette fin de match à son compte, secondé par Yannick Gaillou (13 points, 10 rebonds), et c’est le capitaine Willy Berquier (24 points et 5 passes), qui vole un dernier ballon pour s’en aller porter l'estocade finale.
Kayserberg remporte finalement le Trophée Coupe de France 85-65.