Baratet vs Kunter
Yves Baratet (ASVEL)
Depuis 2002, l’ASVEL court après un trophée, ressentez-vous une pression particulière pour cette finale à Bercy ?
Oui et non. Oui car on n’a pas le temps de trop gamberger sur cette compétition entre la fin du championnat, le début des playoffs et au milieu cette finale de coupe de France à Bercy. Oui, car tout le monde a grandement envie de ramener un trophée sur Villeurbanne depuis très longtemps, particulièrement les dirigeants. Le club a voulu construire des structures vraiment importantes, maintenant on en est à l’heure où il faut confirmer tout ce qui a été fait sur les structures et sur le plan sportif. Un trophée serait vraiment quelque chose de très bien pour le club. Bien évidemment si on pouvait associer nos noms à un trophée c’est toujours quelque chose qui reste après dans l’histoire. C’est inévitablement une motivation supplémentaire qu’on ne peut pas nier. Bercy, c’est une salle qui ne nous fait pas peur mais au contraire qu’on a envie de faire vibrer.
Est-ce que cette Coupe de France était un objectif de début de saison ?
On avait défini comme objectif large en début de saison de faire partie des compétitions finales. On sait que pour l’ULEB Cup c’est difficile d’être au Final Eight et on a échoué en 1/16e de finale. Il restait forcément la Semaine des As, la Coupe et le championnat. Sans hiérarchie précise en tout début de saison, le plus important c’est de ramener des trophées. La Coupe de France fait partie des objectifs du club.
Avez-vous prévu un plan anti-MVP pour Nando De Colo ?
Nous n’en sommes pas là. Pour l’instant il nous reste un match de championnat et nous ne voulons pas que notre tête tourne trop vite sur Bercy. C’est important de ne pas jouer la compétition avant qu’elle ait lieu et de ne pas se faire parasiter par cette compétition. Maintenant, il n’y a eu que trois confrontations cette année entre l’ASVEL et Cholet. On a gagné les deux confrontations de championnat. Par contre, sur la Semaine des As, on a forcément l’amertume d’avoir été sorti par le tenant du titre. On saura en tirer les enseignements.
Le fait de jouer entre la fin de la saison régulière et les playoffs est-il perturbant ?
Ce sera moins perturbant que d’avoir eu la semaine de trois matches en quatre jours. Par contre, je ne sais pas comment on sort d’une finale quelle qu’elle soit. Dimanche soir, gagnant ou perdant, je pense sincèrement que ça peut laisser quelques traces. Une nécessité est de savoir en sortir de ce match-là et donc appréhender l’ouverture des playoffs avec le quart de finale mercredi chez nous. Ce sera peut-être un petit peu complexe. Il n’y a que le terrain et la réalité qui va nous le dire, difficile d’anticiper ça.
Erman Künter (Cholet)
Comment allez-vous aborder cette finale à Bercy ?
Cette année c’est notre deuxième finale, c’est important pour les joueurs de jouer à Bercy et pour moi aussi. Cela se joue sur un match, en plus l’équipe adverse est bonne. L’ASVEL cette année c’est une équipe qui est forte. On a perdu deux fois en saison régulière face mais nous avons gagné pendant la Semaine des As. Ce ne sera pas facile, mais c’est possible.
On a l’impression que Cholet pourrait aborder cette finale avec un peu moins de pression, étant donné que l’ASVEL court après un titre ?
Je pense que c’est vrai pour ce genre de match. C’est plus le côté psychologique, que le côté technique qui joue. L’ASVEL peut ressentir un peu de pression, mais pour nous aussi cela va être la première fois pour nos joueurs. Nous on va essayer de mettre le plus de pression possible sur eux et puis on verra.
Il semble que Cholet est une vraie équipe de Coupe et vous paraissez inarrêtable dans ce contexte…
Pendant l’année nous nous sommes fixés des objectifs. Ce n’est pas facile pour une équipe si jeune comme Cholet. On a joué sur quatre tableaux différents. Au début le but était faire le Top 16 de la FIBA EuroCup en éliminant notamment l’AEK, une équipe très expérimentée lors du tour préliminaire. Ensuite on a gagné la Semaine des As. En Coupe de France on a joué Brest, Orléans, Le Havre et Gravelines. Vraiment, quand Cholet a besoin de gagner et de jouer jusqu’au bout, on le fait. Maintenant, c’est une finale de Coupe de France à Bercy avec une équipe qui n’a pas beaucoup d’expérience et contre une bonne équipe aujourd’hui qui est en train de monter. Mais dans un match tout est possible.
A partir de quand allez-vous parler de la finale à vos joueurs ?
C’est normal, cette semaine on va en parler un peu. On a donné deux jours de repos à nos joueurs pour qu’ils ne réfléchissent pas beaucoup et pour s’éloigner un peu du basket. En plus on va jouer contre Paris, c’est le dernier match de la saison que l’on va jouer chez nous, c’est important. On va commencer à travailler sur Villeurbanne et la Coupe de France à partir de jeudi prochain.
Propos recueillis par Fabrice Canet, Service de Presse FFBB