La JDA au finish
Le 11e et le 13e du championnat de France qui se rencontrent en finale de la Coupe, Strasbourg et Dijon avaient pleinement conscience de l’opportunité qui se présentaient à eux de rafler un titre sur le parquet de l’Accor Arena. Les Bourguignons comptaient un léger avantage psychologique et éventuellement tactique après avoir remporté les deux confrontations de saison régulière. La JDA était la plus prompte à jaillir des starting-blocks en se montrant patiente pour trouver des shoots ouverts et sanctionner de loin, le sniper gaucher Cameron Hunt en tête (15-8). Matteo Cancellieri enrageait sur la touche de voir ses troupes dominées dans l’engagement et l’agressivité.
Malgré sa capacité à gagner ses points sur la ligne des lancers-francs, la SIG décrochait du fait de sa capacité à contenir les renversements dijonnais. Même avec un David Holston muet, Dijon déroulait son basket et pouvait compter sur huit marqueurs différents au milieu du second quart-temps. La JDA poussait son avance jusqu’à +8. Le moment où la belle machine s’est soudainement grippée. L’alternance intérieure-extérieure alsacienne finissait par peser et Paul Lacombe dans son style si particulier impactait tous les secteurs du jeu. Une balle volée, un rebond arraché, une passe décisive, son énergie contagieuse redonnait des couleurs à une SIG soudainement revenue à hauteur.
Sur la même ligne, les deux finalistes ne se quittaient plus. Un joli numéro de duettistes où brillait particulièrement le costaud Tyrius McGee, scoreur compulsif sans doute frustré de ne pas avoir inscrit le moindre panier lors du premier acte. L’Américain affolait les compteurs dans une rencontre parfois brouillonne mais toujours incertaine. Il trouvait un alter ego improbable. Giovan Oniangue, joueur de l’ombre, entrait dans la lumière. Tranchant et adroit, même ses air-ball se transformait en passe décisive pour rapprocher la JDA du bonheur (66-62) à cinq minutes de la fin.
Froids comme des lames, les SIGmen répondaient par deux paniers primés. Mais comme un symbole, un shoot du vétéran David Holston faisait la différence, suivi par un panier près du cercle de Vitalis Chikoko dont la taille et la puissance ont fini par faire céder les Alsaciens victimes d'un surréaliste 15-0 lors des quatre dernières minutes. Trois ans après sa défaite en finale de Coupe de France face à l’ASVEL, la JDA Dijon n’a pas laissé passer sa chance.