La magie Choplin
L’histoire ne repasse pas les plats. Louis-Ferdinand Céline n’a pas connu le coach Mathieu Lemercier et son meneur Maxime Choplin. Il aurait sans doute revu ses écrits. Victorieux de la Coupe de France U17 en 2010, les deux compères ont récidivé vendredi soir dans la même salle. "Le symbole est beau et fort", sourit l’entraîneur. "J’ai gagné avec Max il y a 12 ans et je regagne sur un dénouement incroyable."
A égalité 83-83 avec à peine quatre secondes sur l’horloge, le technicien breton a dessiné un ultime système pour son capitaine. "Je devais faire la remise en jeu, récupérer balle et attaquer parce qu’ils avaient des fautes d’équipes, sauf qu’au moment où je récupère la balle je vois qu'il ne reste qu'une seconde. Après c'est à l'instinct. Je tire sur un pied. Dans ces moments on perd un peu la notion de du temps, de ce qui se passe. Ça ne m'était jamais arrivé de mettre un tir comme ça."
Quelques secondes plus tôt, Choplin, logiquement élu MVP (23 pts, 7 rbds, 6 pds) interceptait la balle dans les mains de Ludovic Vaty alors que le match semblait très mal engagé pour son équipe. "Quand il récupère la balle j’y vais pour faire la faute. Et il ne me voit pas arriver…" Une adaptation géniale pour égaliser avant son ultime exploit. Le héros du soir concluait une soirée magique perclus de crampes lors du studio photos mais heureux d’avoir fait basculer la marée bleue bretonne de l’Accor Arena dans une douce euphorie.