Battue mais qualifiée
Au soir de la deuxième journée du tournoi de qualification pour la Coupe du Monde 2022, la France et la Chine sont assurées de participer au rendez-vous planétaire dans un peu plus de 6 mois à Sydney.
Si l'Equipe de France avait souffert lors des premières minutes face au Mali, impactée par l'intensité des Maliennes, elle a en revanche rapidement pris à la gorge une équipe du Nigeria qui a pris l'eau en à peine plus de deux minutes. Aimé Toupane insiste depuis sa prise de fonction sur la nécessité de défendre dur et de se projeter vers l'avant. Il a été servi par ses joueuses, présentes sur les lignes de passes et agressives vers le panier. Portées par Marine Johannès, de retour dans le cinq majeur, et Gabby Williams, les Bleues signaient un 13-0 qui provoquait une soufflante du coach nigérian envers ses troupes. Le Nigeria parvenait à réagir un instant par l'intermédiaire de Victoria Macaulay mais peinait à contrôler la variété des options françaises entre tirs de loin et fixations intérieures. Résultat des courses un premier quart-temps de rêve conclu sur un magistral 28-11.
L'écart montera même à +20 avant une longue période de disette pour les Tricolores, soudain passées d'incandescentes à frigorifiées. Plus de six interminables minutes sans marquer, gênées par le physique du Nigeria et par l'absence de jeu rapide. Leurs adversaires allaient chercher leurs points aux lancers-francs contrairement à des Françaises trop cantonnées en périphérie. Un bon passage du duo Alexia Chartereau-Helena Ciak permettait cependant de limiter les dégâts et de conserver fermement le contrôle des opérations à l’heure de regagner les vestiaires (38-27).
Une pause qui ne changeait rien à la nouvelle physionomie du match. Le Nigeria continuait de grignoter son retard à la faveur d’une pression défensive et de switchs qui semblaient "figer" l’attaque des Bleues. Malgré des rotations limitées, les triples championnes d’Afrique développaient un basket physique et efficace. Le momentum avait définitivement changé de camp et malgré quelques éclairs de Marine Johannès et l’apport de Sara Chevaugeon, elles parvenaient à multiplier les paniers près du cercle pour égaliser puis prendre la tête au début du quatrième quart-temps (54-56).
L’Equipe de France se montrait à nouveau trop dispendieuse (25 balles perdues) et ne parvenait pas à s’exprimer sur jeu placé. Elle ne devait son salut qu’à quelques tirs longues distances mais ne réussissait plus à sortir les stops défensifs qui lui auraient permis de s’offrir quelques contre-attaques. Le Nigeria, en confiance, s'appuyait sur Macaulay, dont le tir primé à une minute du buzzer mettait les Bleues sous pression (65-67). Un tir raté et une balle perdue plus tard, la France ne pouvait que constater les dégâts.
Malgré ce revers décevant, le point-average positif de la France (+9) la met à l'abri de toute mauvaise surprise.