Des débuts prometteurs
Le premier cinq de la campagne 2023 aura donc été totalement inédit avec la présence à l’entre-deux initial de Marie-Paule Foppossi qui fêtait ainsi de la plus belle des manières sa première sélection. Les Bleues ont d’entrée offert un visage extrêmement séduisant avec une défense agressive, la volonté de développer du jeu rapide et un collectif recherchant systématiquement la passe supplémentaire. Marine Fauthoux en mission sur Yvonne Anderson, les Serbes éprouvaient les pires difficultés à installer leur basket. En face Jean-Aimé Toupane rentrait rapidement dans ses rotations pour ne pas perdre en intensité. 7-0, 11-2, 21-7, la France creusait irrémédiablement l’écart, puisant dans ses balles volées et ses rebonds sécurisés le carburant pour lancer des contre-attaques et s’offrir de nombreux paniers faciles. Après dix minutes, onze joueuses avaient déjà foulé le parquet et sept d’entre-elles avaient alimenté la marque, Valériane Vukosavljevic décrochant la palme de l’efficacité (7 pts).
Le début de deuxième quart-temps s’avérait bien plus poussif, les Bleues montrant quelques difficultés sur l’attaque demi-terrain. La Serbie signait un 1-9 qui lui permettait de réduire l’écart mais deux tirs primés coup sur coup d’Iliana Rupert redonnait de l’élan aux Tricolores. Alignée au côté d’Helena Ciak à l’intérieur, la joueuse de la Virtus Bologne assumait pleinement les responsabilités qui semblent destinées à lui revenir cet été. En six minutes, la France se fendait d’un remarquable 15-0 qui mettait le champion d’Europe en titre dans les cordes. Seule ombre au tableau, la sortie sur blessure de Valériane Vukosavljevic qui, sur un contact sur un écran, s’effondrait au sol et demandait immédiatement à quitter le terrain en compagnie du médecin, Serge Petuya.
Malgré un léger moment de flottement dans le contrôle du rebond au retour des vestiaires, le scenario ne variait pas d’une ligne avec une Rupert toujours en feu à longue distance et une Migna Touré en sprinteuse-finisseuse. De quoi conserver un matelas conséquent malgré des débats désormais plus équilibrés. Marina Maljkovic voyait ses troupes retrouver de la réussite à longue distance. Elles ouvraient le dernier quart-temps par trois tirs à trois-points consécutifs pour continuer à faire fondre l’écart (60-53). Jean-Aimé Toupane relançait le duo Gruda-Rupert. Insuffisant pour totalement retrouver de la sérénité offensivement, les Bleues étant fréquemment poussées à la limite des 24 secondes.
Leur dureté défensive, en revanche, leur permettait de conserver la main sur la rencontre, à l'image d'un contre autoritaire et décisif de Gruda sur Anderson partie en contre-attaque. L'Equipe de France a encore du pain sur la planche et doit encore composer avec une blessure mais cette première sortie est une base de travail déjà prometteuse.
France bat Serbie : 73-61
