«J'ai été chanceuse»
Bonjour Sandra, comment va la nouvelle retraitée des parquets ?
Ca va bien. Je n'ai pas trop eu le temps de me poser avec l'organisation de mon jubilé, mon déménagement. Je n'ai pas trop eu le temps de cogiter.
Vous avez terminé votre carrière sur une défaite en finale des playoffs tchèques, pas trop déçue ?
Si forcément, j'aurais préféré finir sur une victoire, un titre mais je crois que Brno a été plus fort. Il y a forcément une petite déception.
Dans votre carrière professionnelle, vous n'avez évolué que dans trois clubs (Aix-en-Provence, Valenciennes et Prague). C'est assez rare, pourquoi ?
C'est vrai j'ai eu la grande chance de tomber dans des clubs, des équipes et avec des entraîneurs qui me convenaient. Je m'y trouvais bien donc je n'avais pas envie de changer de club à chaque fois. Le fait de pouvoir me poser a été un avantage pour moi. J'ai été chanceuse, je m'y sentais bien. Néanmoins ça a été dur de changer, de partir à Valenciennes ou à Prague.
Vous avez participé à toutes les compétitions possibles. Quel est votre meilleur souvenir ?
C'est dur de n'en choisir qu'un. Je réalise maintenant que j'ai beaucoup de chance donc en choisir un seul c'est difficile. L'Euroligue reste la compétition majeure notamment les deux victoires avec Valenciennes. Il y a aussi les Jeux Olympiques avec l'Equipe de France ou encore le titre de Champion d'Europe au Mans en 2001.
Et le pire souvenir ?
Je ne dirais pas que c'est le pire mais disons le moment le plus difficile. C'est le Championnat d'Europe en Italie en 2007 (la France avait terminé à la 8è place). L'équipe était à la dérive et on n'a pas su se remettre en question. Ce fut un moment très douloureux.
Vous avez évolué avec et contre les meilleures joueuses. Quel serait le cinq majeur idéal avec Sandra Le Dréan comme entraîneur ?
On m'a déjà posé la question et c'est dur à choisir. C'est plus une question d'équipe que de joueuses. Toutes celles avec qui ou contre qui j'ai joué, des anciennes ou des jeunes...c'est super difficile.
En parlant d'entraîneur, avez-vous déjà des projets de reconversion ?
J'y réfléchis. Je possède le Brevet d'Etat premier degré, je l'ai passé quand j'étais à Valenciennes donc j'ai la possibilité de prendre une équipe de jeunes. Si je devais entraîner ça serait des jeunes pour transmettre ce que j'ai appris pendant ma carrière.
Vous avez organisé votre jubilé le 15 mai à Valenciennes. Quel était le programme ?
Ca a été difficile de l'organiser car on avait peu de choix dans les dates et le 15 mai était la seule où la salle était libre. Le problème c'est que beaucoup de gens étaient pris à cause des finales de Coupe de France à Bercy. Donc au lieu de faire deux équipes d'anciennes coéquipières, on en a fait qu'une seule qui a affronté une sélection de jeunes joueuses de LFB. Il y a eu une séance de dédicaces pour retrouver un peu tous les supporters puis le match.
Et une fête après...
Oui bien sûr, il fallait fêter ça comme il se doit.
Auriez-vous un conseil à donner à des jeunes filles qui voudraient avoir la même carrière que vous ?
Le conseil le plus important c'est de s'amuser et de prendre du plaisir. Ensuite il faut bien évidemment travailler. Le talent existe mais toutes les grandes joueuses que j'ai cotoyé ont toutes beaucoup travaillé. Il faut aussi croire en soi.