"Je ne comprends même pas pourquoi je suis naturalisée"
Comment avez-vous accueilli ce tournoi de qualification en pleine saison ?
Moi ça me fait plaisir à chaque fois que j'ai la chance de jouer en Equipe de France. C'est bien de faire un petit break par rapport à l'Euroligue, retrouver les amies. C'est cool.
Vous auriez préféré jouer en République Dominicaine au bord de la mer alors…
Je sais mais je ne pense pas au lieu. Juste à la ville et aux objectifs. Aller à Osaka ou Washington... Belgrade c'est juste à côté de Sopron donc ça évite un très long trajet et de la fatigue alors que je joue en Coupe de Hongrie le 18 février. Donc c'est mieux d'aller à Belgrade.
Vous intégrez à nouveau une bulle sanitaire, comment les joueuses vivent-elles ces conditions toujours particulières ?
(elle soupire) Effectivement ça ne s'arrête jamais. On a l'habitude mais à chaque fois on pense que c'est la dernière, et pourtant ça recommence. Après on sait quoi faire. Et à Belgrade il y aura du public, ça va faire du bien.
Certaines joueuses américaines ne s’inscrivent pas dans la durée dans les équipes nationales. Vous semblez de votre côté loin du one shot qu’on connaît parfois…
Mais les autres américaines n'ont pas la nationalité comme moi ! Ma mère est française. Et je ne comprends pas pourquoi je suis naturalisée ! J'ai le même statut que les autres américaines qui n'ont pas mon héritage familial. Je ne comprends rien. Je suis Française et Américaine, pas une Américaine avec un passeport.
Connaissez-vous le meilleur résultat de l’Equipe de France à la Coupe du Monde ?
5e non…
En fait c’était en 1953 lors de la première édition, médaille de bronze. Après avoir remporté une médaille européenne et une médaille olympique en un été, visez-vous une médaille mondiale
C'est mon objectif. Etre médaillée à chaque compétition. On a l'équipe pour faire ça. On est capables, donc pourquoi pas.