La France sans fausse note

Dans ce match pour la première place du groupe, la Grande Bretagne, dernière équipe européenne à avoir battu la France, a montré dès les premières actions la qualité de ses shooteuses longue distance, à l'image de la berruyère Johannah Leedham. Rapidement, les Bleues trouvent la réponse dans la raquette. Les nombreuses secondes chances permettent à Emmeline Ndongue et ses copines de prendre peu à peu leur distance (22-16, 10').

Les Anglaises buttent sur la défense tricolore et restent 6 minutes sans marquer le moindre points. Portée par une Valeriane Ayayi percutante, les Françaises passent au dessus de la barre des dix points d'avance. La maladresse tricolore, ne permet pas à Sandrine Gruda et ses partenaires de s'échapper mais il est clair qu'elles dominent les débats. Des débats animés et musclés, les Britanniques à l'image de la petite Collins sont à la limite de l’agression ce qui a le don d'énerver Pierre Vincent.

Emilie Gomis et Johanna Leedham se répondent coup pour coup, grâce à l'ailière berruyère la Grande Bretagne reste dans le coup (43-32, 25'). Le retour sur le parquet d'Isabelle Yacoubou réveille l'Arena Loire en deux actions, l'intérieure tricolore met à l'amende les Britanniques. Dans une ambiance de feu, les Bleues mènent 49 à 32. Edwige Lawson-Wade multiplie les caviars et enchaine les paniers, la France compte toujours 17 points d'avance avant d'attaquer l'ultime acte (56-39).

Sandrine Gruda et ses partenaires n'ont pas besoin de beaucoup forcer leur talent pour tenir à distance des Anglaises combatives. Anaël Lardy fait son entrée, Céline Dumerc régale le public de ses passes lasers. La fête est complète, la France est invaincue. Victoire 79-47. Au revoir l'Arena Loire, place au Vendéspace.

Dans l'autre match du groupe C, la Serbie a battu la Lettonie 62 à 56 et s'est ainsi qualifiée pour la suite de la compétition. Début du deuxième tour mercredi au Vendéspace, la France jouera contre la Croatie.

La Russie, championne d’Europe, éliminée !
Coup de tonnerre à Vannes, autre site hôte du 1er tour de l’Euro. La Russie, championne d’Europe en titre et favorite de la compétition avec la France, la Turquie et l’Espagne, a été éliminée hier soir pour… un minuscule point. Les Russes sont en effet devancées par l’Italie à la règle du quotient (Ndlr : nombre de points marqués divisé par nombre de points encaissés). Et à ce jeu d’apothicaire, les Italiennes finissent avec une avance de 0,3… millième !

Déclarations d'après-match
Isabelle Yacoubou "Franchement Trélazé c’est magique, le public a été plus qu’à la hauteur durant 3 jours et on peut lui dire un grand merci, j’espère que celui de Mouilleron Le Captif et celui d’Orchies seront également à la hauteur. Ce soir, on a gagné une troisième bataille mais pas la guerre, à présent il va falloir se reposer car la fatigue s’accumule avec 3 matchs en 3 jours et demain la coupure va nous faire du bien. Pour ma part, je ne veux voler la vedette à personne, mais je m’éclate sur le terrain et j’aime le faire partager, le communiquer. Avec cette équipe, il faut en profiter jusqu’au 30 juin."

Céline Dumerc : "Depuis le début de la compétition on se rend compte que dans l’équipe le danger vient de partout. Il suffit de regarder le panneau d’affichage pour voir qu’onze joueuses ont marqué. On repart de Trélazé avec un bilan positif, en se facilitant la tâche grâce au secteur défensif notamment. À présent, il faut surtout garder les pieds sur terre car les 3 prochains adversaires seront certainement d’un autre calibre. Ici à Trélazé, on a eu un public formidable alors à la fin du match on a voulu en profiter en restant plus longtemps sur le terrain. On sait qu’on n’a rien gagné mais il fallait remercier ces personnes qui n’auront pas la chance de nous suivre en Vendée et dans le Nord."

Gaelle Skrela : "On savait que cette équipe de Grande-Bretagne était une équipe accrocheuse et qu’il ne fallait pas lui laisser sa chance. On a su faire la différence après la pause, notamment grâce à un secteur intérieur qui a su peser sur nos adversaires. Ce soir encore, ce qui a fait la différence c’est la profondeur du banc puisque tout le monde peu apporter."

Emilie Gomis : "Nous savions que physiquement ça allait être difficile mais nous avons réussi à imposer notre rythme. Ça a été plus compliqué que sur les matches précédents. Mais on a réussi à poser notre jeu d'attaque. On savait qu'elles allaient batailler. Aux JO, elles étaient chez elles, on a ce souvenir d'avoir arracher ce match, vraiment. On a gagné avec un peu de mal même s'il y a 30 points d'écart."

Anaël Lardy : "On s’attendait vraiment à ce que ce soit dur, d’ailleurs ça l’a été en première mi-temps. Elles étaient vraiment dans le combat physique mais le coach nous avait prévenu et on a su très bien répondre, appliquer ce que le coach nous avait demandé. Au final le score est sévère, on est très contente de ce que l’on a produit mais il ne faut pas se relâcher. La première phase est finie, on l’a fini plutôt bien mais il faut tout de suite se reconcentrer pour la suite."

Pierre Vincent : "Ce soir nous avons bien défendu. La Grande Bretagne est une équipe au style de jeu particulier. Nous le savions puisque nous les avions jouer deux fois l’an passé. En première mi-temps, nous n’avons pas toujours fait les bons choix. Parfois, il faut savoir poser le jeu, ce que l’on a mieux fait en deuxième mi-temps. Nous avons su contrôler le tempo, on a su trouver l’équilibre entre le jeu intérieur et le jeu extérieur."

Composition du groupe F (Deuxième tour)
1- France (2v - 0d)
2- Biélorussie (2v -  0d)
3- Grande Bretagne (1v - 1d)
4- République Tchèque (1v - 1d)
5- Serbie (0v - 2d)
6- Croatie (0v - 2d)