Les Bleues posent la première pierre

Face à un adversaire qu'elle avait battu 16 fois sur 18, dont la dernière il y a près de 15 ans, et qui retrouvait l'Euro après cinq éditions manquées, l'Équipe de France se devait de faire honneur à son statut et à ses ambitions affichées. Les premières minutes étaient malheureusement loin de ces considérations avec une formation tricolore restée à quai (7-0, 2'). Iliana Rupert chauffait le moteur bleu, Sandrine Gruda envoyait déjà du bois sous le cercle et une défense plus concernée (4 interceptions) permettait à la France de revenir à hauteur. Avec un peu plus de justesse dans le dernier geste, notamment au tir (27% de réussite), les Bleues auraient pu terminer le quart-temps dans une meilleure posture (16-11, 10').

 

Dans une copie conforme du début de match avec un 7-0, mais en faveur des Françaises cette fois, Alexia Chartereau et ses partenaires prenaient le contrôle des opérations pour la première fois du match. Cette embellie était marquée par une réelle envie de partager le ballon mais quand l'Équipe de France choisissait la voie personnelle, le résultat était systématiquement négatif. Malgré une volonté évidente de mettre du rythme, de relancer après chaque rebond défensif, la France ne s'en sortait pas face à une Allemagne tenue par Lina Sontag (7 points). Seule dans le corner, Iliana Rupert, meilleure marqueuse des Bleues à la pause (9 points), portait l'avance tricolore à 4 unités juste avant la sirène (23-27, 20').

 

Après une nouvelle reprise poussive, Romane Bernies, par son intensité aux quatre coins du terrain, libérait un peu la pression dans la marmite bleue (23-30, 23'). La meneuse de Lattes Montpellier rajoutait trois points pour faire passer la barre des 10 unités d'avance à son équipe. L'Allemagne réussissait à stopper la vague qui déferlait, bien aidée par de nouveaux choix douteux des Tricolores (34-39, 27'). Alors qu'elle avait réussi à mettre son adversaire dans les cordes, la France restait sous la menace après 30 minutes de jeu (38-43).

 

Une menace toujours plus forte au-dessus des têtes françaises quand Sontag transperçait le filet derrière la ligne des 6m75 puis que Guelich ramenait les siennes à -1 (45-46, 32'). Le momentum était clairement allemand mais la France restait debout grâce à sa défense et des ballons grattés par la traction arrière Bernies - Salaün. Une nouvelle interception de Valériane Vukosavljevic (11 points au final) donnait le bol d'air tant attendu par les Bleues (45-55, 35') et signe que tout allait mieux, Sandrine Gruda scorait enfin dans le jeu après 7 échecs mais une sacrée débauche d'énergie à mettre au crédit de la pivot tricolore. Solide en défense mais approximative offensivement, la France s'imposait dans la douleur et lançait son Euro par une victoire que n'aurait pas reniée l'Espagne, battue à la surprise générale par la Lettonie.

 

Allemagne - France 50-58

 

 

Grande-Bretagne - Slovénie 76-71

Allemagne - France 50-58

 

 

1. France 1-0

2. Grande-Bretagne 1-0

3. Slovénie 0-1

4. Allemagne 0-1

 

 

France - Grande-Bretagne (15h en direct sur beIN SPORTS 1)

Slovénie - Allemagne (18h)