"Nous essayons de nous projeter"
Quels était l'objectif du stage de Monaco ?
Pierre Vincent : "L’objectif de ce stage était d’abord de penser à nous. Penser que l’on va avoir une équipe qui aura une préparation extrêmement courte avec des joueuses qui vont arriver fatiguées et qui ne vont pas avoir le temps de travailler. Il était donc important de partir de l’existant. A Monaco, nous avons fait des blocs de trois entraînements. Une journée complète (deux entraînements) suivie d’une demi-journée de repos, ou un entraînement l’après-midi avec une journée complète derrière. En gros, cela s’articulait autour de trois séances de travail et une demi-journée de repos."
Près de cinq mois avant l'Euro, comment a été l'implication des joueuses ?
P.V. : "Lors de ce stage nous avons eu un engagement de très grande qualité de la part des filles, je pense que les joueuses sont très concernées, très volontaires pour participer à l’équipe nationale. L’idée c’est d’expliquer que l’Équipe de France, on y vient pour travailler, pour progresser, et pour y apporter quelque chose. Il faut avoir à l’idée que l’on peut rester sur la route un moment et voir l’équipe partir au Championnat d’Europe ou au Championnat du Monde et puis revenir ensuite."
Pourquoi avoir convoqué des jeunes joueuses à ce stage ?
P.V. : "Nous essayons de nous projeter, car je pense que la performance s’inscrit dans la stabilité et dans le temps. Nous avions un peu de temps pour travailler, nous avons donc gardé l’effectif sur lequel nous avions travaillé l’été dernier plus Émilie Gomis et Sandrine Gruda et on y a associé des jeunes joueuses pour les évaluer. Ce stage était le moment opportun pour les évaluer. Je pense que les joueuses qui n’ont pas été retenues pour le stage de janvier peuvent se sentir écarter alors qu’il est important de comprendre que ce groupe-là n’est pas fermé."
Vous retrouvez la suite de cette interview dans le Basketball Magazine n°744 (Février 2009).