France-Liban : service minimum
Privée de ses trois pivots, Rudy Gobert (cheville), Moustapha Fall (rage de dents) et Mathias Lessort (précaution), l’Équipe de France s’est présentée sur le terrain avec un cinq majeur improbable, Yakuba Ouattara, Terry Tarpey rejoignant les titulaires habituels Evan Fournier, Guerschon Yabusele et Nando de Colo. Un attelage qui prenait l’eau défensivement lors de cinq premières minutes surréalistes au cours desquelles les Libanais inscrivaient 18 points, avec en vedette le meneur Wael Arakji ! De l’autre côté du terrain, les balles perdues s’accumulaient comme depuis le début de la compétition. La recette idéale pour un nouveau naufrage.
Une séquence gênante pour un groupe qui nourrissait les plus grandes ambitions et qui se répétait à l’identique ou presque au début du deuxième quart-temps. Le meneur du club d'Al Riyadi Beyrouth s’amusait en slalomant au milieu de la raquette pour atteindre rapidement les 19 points. Sur une contre-attaque conclue d’une passe dans le dos, l’écart atteignait même la barre des 10 unités (25-35). Malaise.
Le talent individuel peut cependant, parfois faire la différence au basket. Evan Fournier et Guerschon Yabusele ont eu le bon goût de combiner leurs forces pour mettre un terme à la mascarade. 30 points pour le duo en première mi-temps pour repasser devant d’une courte tête.
La Coupe du Monde délivre 7 places pour Paris 2024 et 19 pour les Tournois de Qualification Olympiques. Certains éliminés du premier tour conservent encore des raisons de se battre lors des ultimes rencontres. La France, elle, ne joue que pour l’honneur. Son honneur en l’occurrence. Mais, affaiblie sous le cercle, elle a continué à souffrir au troisième quart-temps, cette fois dans la peinture. Une équipe pulvérisée de 39 et 55 points lors de ses deux premières sorties se prenait à croire en une possible victoire et continuait ainsi de faire la course en tête alors que se profilait le money-time.
Les efforts de Isaïa Cordinier et Terry Tarpey finissaient cependant par payer malgré les 4 fautes de Yabusele qui condamnaient Nicolas Batum à rester seul au milieu de la raquette. Un 14-1 basé sur des balles volées et une bonne circulation du ballon, quelques inspirations d'Elie Okobo et un panier primé de Batum assuraient l'essentiel et mettaient fin à une soirée pénible malgré un dernier effort libanais.