Interview Moustapha Fall : "Remettre l'Olympiakos sur le devant de la scène"
15 d'éval de moyenne en à peine plus de 20 minutes sur les parquets de Betclic Élite l'an dernier, 13 d'éval en EuroLeague en shootant à 70% de réussite, un rôle très intéressant en relais de Rudy Gobert aux Jeux Olympiques de Tokyo. À n'en pas douter, la saison 2020-2021 de Moustapha Fall a été une grande réussite. Signataire d'un contrat de deux ans avec l'Olympiakos, véritable institution en Europe où il devrait avoir un vrai rôle à jouer à l'intérieur, le pivot des Bleus monte en puissance au fur et à mesure de sa carrière. En pleine préparation, il a pris le temps de répondre à nos questions.
Comment allez-vous Moustapha ?
Ça va très bien. On a repris la présaison avec l'Olympiakos. Peu de repos mais bon c’est une nouvelle expérience, un nouveau challenge et je suis content d’être là.
Avez-vous pris le temps de vous reposer après cet été complètement dingue avec les Bleus ?
Je ne suis pas partie en vacances. J’avais à peu près 10 jours off et j’en avais marre des avions, des hôtels donc j’ai décidé de ne pas partir. Je suis resté tranquille sur Paris.
On imagine que ça fait du bien d'arrêter de penser au basket pendant quelques jours après cette saison à rallonge...
C’est clair. J’avais besoin d’un break, aussi bien physiquement que mentalement. Ça fait toujours du bien. L’année a été compliqué entre le Covid-19, la longue saison avec l’ASVEL puis l’enchaînement avec les Jeux Olympiques. C’est la première fois que je participais à une compétition internationale donc la première fois que j’enchaînais aussi vite. C’est une adaptation.
Justement, comment fait-on pour enchaîner aussi vite ?
Le fait d’être dans une nouvelle équipe aide beaucoup. Tout est nouveau, c’est comme une nouvelle aventure. Je suis dans une nouvelle ville, avec une nouvelle organisation donc la motivation arrive assez vite. Tu découvres d’autres choses et tu as envie d’être au top le plus vite possible. Si j’étais revenu dans un endroit que je connaissais, j’aurais aimé avoir plus de temps pour souffler et sortir de ma routine.
Comment s’est passés l’installation au Pirée ?
On est arrivé pour la reprise, deux jours après on était en Bulgarie pendant une semaine pour un camp d’entraînement. On est revenu en Grèce pour faire des matchs amicaux, on commence à rentrer dans le rythme et on se prépare au mieux. C’est une nouvelle organisation, une nouvelle situation et je découvre plein de choses.
Est-ce que retourner à l’étranger était un objectif en signant à l’ASVEL l'an dernier ?
Oui clairement c’était l’objectif. Quand j’ai été recruté par l’ASVEL, on savait que ça n'allait durer qu’un an. J’ai fait des sacrifices financiers pour me montrer en EuroLeague, c’était un deal gagnant-gagnant. Le but c’était de repartir au bout d’un an.
Là-bas, vous retrouvez un autre français, Livio Jean-Charles. Est-ce que sa présence facilite votre intégration ?
C’est sûr que dans le jeu, sa présence facilite beaucoup de choses. Il m’explique comment ça se passe ici, comment on va jouer telle situation, le style de jeu, ça m’aide beaucoup. Même d’avoir quelqu’un avec qui parler Français ça fait du bien. C’est vraiment cool de l’avoir ici.
L’Olympiakos fait partie de ces clubs mythiques en Europe. Qu’est-ce qu’on se dit quand on est approché par un tel club pour être un joueur majeur à l’intérieur ?
Ils n’ont pas eu des très bons résultats les années précédentes, ils se reconstruisent. J’ai vraiment un rôle à jouer là-dedans. J’ai envie de faire partie de ce projet en remettant cette équipe au plus haut niveau. Si on peut faire les Playoffs en EuroLeague et pourquoi pas plus, ce serait une grande satisfaction.
Avez-vous déjà pu discuter avec le coach concernant votre rôle dans l'équipe ?
Pas tant que ça pour le moment. Je découvre les systèmes, on a fait des matchs de présaison pour se mettre en rythme et au fur et à mesure il sera plus précis sur ses attentes. On rentre dans les détails petit à petit.