Isaïa Cordinier : "Je peux m’adapter à plusieurs rôles"
Voyez-vous un soupçon d’ironie à vous retrouver à Tokyo pour disputer la Coupe du Monde alors que vous aviez quitté cette même ville à la veille des Jeux Olympiques en 2021 ?
C’est bizarre. En vrai c’est bon pour le story telling mais moi je suis ici pour aider l’Équipe de France. Je ne m’y attendais pas mais je suis prêt à faire de mon mieux pour atteindre les objectifs. Ce qui est marrant c’est que j’ai eu le temps de tout faire ce que j’avais prévu cet été : me marier, partir en lune de miel, reprendre l’entraînement individuel. Samedi on m’a demandé si j’étais disponible et dimanche matin j’ai eu la confirmation. Dimanche soir j’étais dans l’avion pour Paris. Faire une compétition internationale c’était un objectif, clairement. Après avoir découvert les fenêtres, les préparations… Malgré les circonstances l’opportunité est là et je suis très content.
Vous n’avez pas exactement le même profil que Frank Ntilikina qui évoluait sur un poste 2-1. Avez-vous discuté avec le staff de ses attentes ?
On m’a demandé d’être moi-même, de compenser par rapport à ce que Frank apportait. Ma polyvalence me permet de faire plein de choses. Monter la balle je l’ai fait par le passé avec Nanterre, avec l’Équipe de France aussi. Lors d’un match contre le Monténégro j’avais fini à la mène. Ma polyvalence fait que je peux m’adapter à plusieurs rôles.
Vous avez l’habitude d’évoluer avec les Bleus ces dernières années, l’adaptation est-elle facile ?
Pas mal de formes de jeu sont similaires mais il y en a aussi des nouvelles. C’est un groupe qui s’entraîne depuis plusieurs semaines ensemble et qui a pris des habitudes. Même si on connaît les systèmes il faut s’imprégner de ce que chacun fait.
Il y a deux ans vous étiez du voyage épuisant vers Tokyo et du match perdu contre le Japon. Dans quel état physique êtes-vous ?
Le décalage horaire dans ce sens impacte un peu plus je trouve. Personnellement ça va, je n’ai pas passé une mauvaise nuit. Hier ce n’était pas le même protocole de sortie de l’aéroport (ndlr : le Covid avait entraîné des heures de tests et d’attente dans le terminal à l’arrivée en 2021) et nous n’avons pas eu deux heures de bus ensuite. Même si le voyage était un peu plus long, le corps et la tête sont moins marqués.