La griffe de l'ours
A 26 ans et titulaire au poste 4, il fait figure de cadre de l’Equipe de France. Guerschon Yabusele ne compte pourtant que 13 sélections au compteur et une seule campagne internationale derrière lui. A Tokyo, il avait su se remettre d’un début de tournoi délicat pour finir fort lors des matches à élimination directe. Dans la foulée, l’ancien joueur des Celtics l’espace de 74 matches NBA a confirmé sa montée en puissance dans le concert du basket européen en devenant un incontournable du Real Madrid dès sa première saison chez les Merengues.
Vendredi soir, à Bologne, il a rapidement oublié une première mi-temps discrète pour livrer un second acte solide et imposer sa puissance près du cercle lors de la prolongation. C’est encore lui qui surgira au rebond offensif sur l’ultime possession pour assurer le succès des Bleus. L’Equipe de France a encore du pain sur la planche mais elle avait le sourire en quittant l’Unipol Arena tard dans la nuit. "On a fait beaucoup d’erreurs, c’est clair que nous sommes en phase de préparation. On aurait dû avoir plus d’avance mais on a quand même gagné le match", souriait le Bear, l’ours, dont l’énergie communicative n’est pas le moindre des apports chez les Bleus. "On est payés pour faire ce qu’on aime le plus. C’est ouf ! Je suis content de chaque match, de chaque entraînement que je fais. Pouvoir faire un EuroBasket avec l’Equipe de France ce n’est que du positif. Je suis super content. Notre groupe est très spécial. Chaque jour s’amuser, rigoler, ce sont des choses positives très importantes dans une équipe. Ma joie de vivre j’essaye de la partager."
Une bonhomie qui se transforme en mode guerrier quand les débats se font plus physiques. Yabusele était ainsi au cœur du combat lorsque les coudes de Gallinari ou Melli ont commencé à voler et son association avec Rudy Gobert, certes encore perfectible, est porteuse d’espoir. "En 4 on a un peu une position de deuxième meneur. J’essaye de trouver ma connexion avec Rudy. Quand la balle passe par nous c’est compliqué pour nos adversaires de défendre", estime-t-il. "Je suis à l’aise dans cette situation. Parler en défense, aider mes coéquipiers, avoir un rôle d’energizer. Je ne cherche pas à en faire trop mais à être juste."
Le travail va se poursuivre désormais à Montpellier, où la France prend ses quartiers à partir de samedi après-midi et jusqu'à jeudi.