Preview France-Iran : trouver la flamme
72 heures avant la quille. Inutile de tourner autour du pot, la semaine vécue à Jakarta semble particulièrement longue à la délégation française. Malgré le revers face au Canada, elle espérait encore vendre chèrement sa peau lors du deuxième tour qui débute vendredi. Mais les Bleus vont entamer un dernier tour de piste pour déterminer les places 17 à 32 et distribuer les derniers sésames pour les TQO de l’été prochain voire les Jeux pour certains continents. "On a la tête cabossée", a résumé Vincent Collet après la victoire face au Liban obtenue dans les dernières minutes avec une équipe privée de ses trois pivots.
Directement qualifiée pour les Jeux de Paris, la France n’a plus rien à jouer en Indonésie, mais alors qu’une seule fenêtre internationale est au programme d’ici-là, les 80 minutes qu’il lui reste à disputer peuvent présenter un intérêt dans la perspective olympique. "Ces moments-là ne font plaisir à personne mais autant en profiter pour montrer un autre visage", estime Collet. "Pour les joueurs du banc, ces matches ont une importance. On observe les attitudes, sur qui on peut compter. Parfois c’est difficile à mesurer pour les joueurs. Mais malgré tout il faut répondre présent."
Jeudi les Bleus affronteront pour la sixième fois de leur histoire l’Iran battue à trois reprises lors de la première phase. 22e équipe au ranking FIBA, les Iraniens comptent toujours sur leur géant Hamed Haddadi (2,18 m, 38 ans, 16 d’évaluation). Le retour de Moustapha Fall et celui possible de Rudy Gobert (qui sera décidé lors du shooting du matin) tomberaient à point nommé et la volonté sera de surfer sur les dix dernières minutes disputées contre le Liban. "Le plaisir on ne peut pas le commander", sourit Vincent Collet. "Mais j’aimerais qu’on ait le visage du quatrième quart-temps. C’était régénérant. Pour tout le monde. Et ce sont des basketteurs et l’amour du basket doit prendre le dessus."