Preview France-Portugal : imposer sa force
L’Equipe de France n’a rencontré le Portugal qu’à six reprises dans son histoire. Et n’a plus croisé la route des Lusitaniens depuis 2007. Cette année-là, ces derniers, menés par le Franco-Portugais Philippe Da Silva, actuellement assistant de Pascal Donnadieu à Nanterre, avaient retrouvé l’EuroBasket après 56 ans d’absence. Ils y avaient d’ailleurs fait bonne figure (9e). C’est le seul fait d’arme ou presque d’un pays où le football est roi et qui vient de découvrir cette saison son premier joueur NBA, l’intérieur rookie des Kings Neemias Queta. 58e nation au classement FIBA le Portugal ne doit pas constituer un écueil imposant pour une Equipe de France qui vise le carton plein dans cette première phase des qualifications pour la Coupe du Monde 2023. Lors de ses deux premières sorties, les Portugais ont essuyé deux défaites, sans pour autant démériter (-6 contre la Hongrie, -14 au Monténégro). Le meilleur joueur de cette première phase est un élément de… troisième division espagnole, l’arrière Diogo Brito (14,0 pts, 3,0 rbds). Le reste de la troupe joue dans le championnat local à l’exception du Serbe naturalisé, l’intérieur Sasa Borovnjak, rotation importante de Saint-Chamond en Pro B.
La différence de standing est conséquente avec les Bleus. 10 des joueurs ayant participé aux deux premières victoires glanées en novembre seront de nouveau de la partie et vont recevoir deux renforts de poids. Axel Toupane est de retour en France depuis quelques semaines suite à son début de saison en G-League tandis que Mathias Lessort a quitté l’Euroleague (Maccabi Tel-Aviv) pour l’Eurocup (Partizan Belgrade). Deux médaillés de bronze à la Coupe du Monde 2019 qui apportent une densité supplémentaire à la sélection à l’extérieur comme à l’intérieur. Durant les quatre maigres séances d’entraînement qu’ont connues les Bleus avant d’affronter le Portugal, Vincent Collet a plusieurs fois mis ses troupes en garde face à un éventuel complexe de supériorité.
"Sur le papier on est supérieurs. Mais la réalité, comme toujours dans le sport c’est qu’il faut le montrer en affichant le visage que l’on a pu afficher lors des fenêtres précédentes. Ne pas se focaliser sur le niveau d’adversité. Notre comportement général sera notre meilleure arme", a-t-il prévenu en conférence de presse.
