Preview France-Serbie : soirée de gala
Après les champions du Monde, les finalistes de la Coupe du Monde. Et renforcés par le triple MVP de la NBA ! La LDC Arena sera le théâtre d’un choc des titans vendredi soir. Si Nikola Jokic a un moment laissé planer le doute quant à sa participation aux Jeux, lui qui avait fait l’impasse sur la Coupe du Monde l’an passé après avoir conquis le titre avec les Nuggets, il a bien rejoint le camp d’entraînement dirigé par le vénérable Svetislav Pesic (74 ans). Sa présence et le retour du meneur Vasilje Micic, double MVP du Final Four de l’Euroleague en 2021 et 2022, suscitent les plus grandes attentes dans un pays qui rêve de retrouver un podium olympique, huit ans après sa finale à Rio.
Suite à un long travail physique, les Serbes ont disputé un scrimmage à huis clos face aux Pays-Bas (+34), en offrant un temps de jeu très limité à leurs stars. Ils lanceront véritablement à Lyon leur préparation avant de s’envoler pour Abu Dhabi où ils retrouveront l’Australie et les Etats-Unis. Après leur revers contre l’Allemagne, les Bleus devront donc largement augmenter leur niveau de jeu pour rivaliser avec une équipe encore plus impressionnante, sur le papier.
A l’entraînement mercredi, les Tricolores avaient retrouvé Victor Wembanyama dont l’absence s’était cruellement fait sentir à Montpellier. Guerschon Yabusele (genou), en revanche, avait été laissé au repos et Jaylen Hoard a compensé cette absence temporaire. L’intérieur du Real a rechaussé les baskets jeudi pour une séance de travail intense basée sur la recherche du mouvement autour des intérieurs et tenter de retrouver une efficacité disparu lundi dernier en attaque. "Notre profil d’équipe nous impose de jouer en mouvement. Dès que l’on s’arrête nous sommes en difficulté parce que nous manquons de capacité de franchissement, contrairement à nos adversaires", juge Vincent Collet qui retrouvera l’intégralité de ses grands face aux Serbes. "Nous devons avoir plus de percussions. Et passer par l’intérieur ne veut pas dire finir à l’intérieur."
Son adversaire peut établir le même diagnostic, lui qui ne manquera pas d’exploiter les qualités de passeur de Jokic. "Comme disent les Américains il faut choisir son poison avec lui", sourit Vincent Collet. "Mais nous ne sommes pas obnubilés par Jokic même si on sait que c’est un joueur exceptionnel. Nous n’avons que des adversaires d’excellente facture hormis le premier match. Et la Serbie fait partie des meilleures équipes hors Team USA. Je la trouve même particulièrement forte."
Les deux duels face à l’Allemagne devaient constituer de sérieux tests mais entre les absences de quatre intérieurs allemands à Cologne puis le forfait de Victor Wembanyama à Montpellier, ils n’auront guère éclairé sur les possibilités réelles des deux équipes. "Je crois que personne n’a vraiment montré ses armes. C’était deux matches à part", résume Nicolas Batum. "Et nous étions à la fin d’un gros cycle de travail, nous avions les jambes un peu lourdes." Il faudra les avoir retrouvées pour une soirée de prestige qui s’ouvrira à 18h30 par la rencontre des féminines face à la Serbie et se conclura par le retrait de maillot de Tony Parker.