Preview Hongrie-France : Enfoncer le clou
Peut-être les anciens leur ont-ils raconté cette histoire qui fait peur au coin du feu. L’histoire d’une défaite 94-80 face à la Hongrie de l’ancien joueur des Bulls, Kornel David David et de l’ancien pivot de Pau, Robert Gulyas. C’était en 2002 à Szombathely, dans un gymnase contenant 1200 spectateurs. Vincent Collet était alors assistant d’Alain Weisz. Les jeunots Boris Diaw et Joseph Gomis avaient fourni quelques ballons à un Laurent Foirest incandescent (33 pts). Le quatuor fait désormais partie du staff des Bleus et si Vincent Collet note que la salle de Kaposvar semble plus accueillante que celle ayant accueilli la France il y a près de 20 ans, il aura de nouveau prêché "la vigilance" à ses hommes.
L’occasion est belle de s’installer seul aux commandes du groupe E face à la Hongrie, vainqueur du Portugal vendredi dernier (75-81). "La première problématique, à un degré encore plus fort que le Monténégro, c’est l’ossature Szombathely qui est premier de son groupe de BCL." Les locaux s’appuient en effet sur cinq éléments du club champion national et en tirent un collectif efficace. "Ce qui nous frappe quand on les regarde jouer c’est qu’ils se passent bien la balle. Il y a une fluidité qui nous fait envie…", sourit Vincent Collet. Plus que jamais, l’objectif sera donc d’imposer une pression défensive d’entrée afin de ne pas laisser la Hongrie s’installer pour mettre en place son jeu et s’éviter ainsi des frayeurs similaires à celles connues face au Monténégro.
"Il faudra les sortir de leurs standards", prévient Vincent Collet qui devra cependant s’adapter à un secteur extérieur diminué. Andrew Albicy n’a pas fait le voyage samedi matin et David Michineau ne pourra pas tenir sa place à Kaposvar, le staff ayant estimé qu’il était prématuré pour lui de reprendre la compétition lundi soir. C’est donc sans véritable meneur de jeu que les Bleus se présenteront sur le parquet à 18h. Un défi de plus sur le chemin d’une équipe qui a toujours su s’adapter.