Le bilan d'une édition 2023 plus que réussie
Quel bilan sportif tires-tu de la compétition ?
C’est forcément une réussite puisqu’on fait notre meilleur résultat historique. On a déjoué tous les pronostics. On n’était pas forcément favori. Je suis très fier des joueurs pour le parcours. Ce qui a été génial durant cette compétition, c’est l’histoire qu’on a racontée. En demi-finale mondiale, on bat enfin la Turquie, notre bête noire. Et en finale, on tient tête aux Etats-Unis, la meilleure nation du monde.
Que penses-tu du nouveau format mis en place par la FIBA cette année ?
La FIBA a l’ambition de faire durer le format sur le long terme et que les gens prennent plaisir à regarder. Le format est bon et très intéressant avec des joueurs qui jouent le jeu et prennent du plaisir. C’est sûr qu’il y a toujours des choses à améliorer, peut-être au niveau du rythme et des horaires. On avait des grosses journées. On devait être sur place à 8h et on rentrait à 23h. Mais à part ça, c’était top.
Les finales mondiales se sont déroulées le week-end du 25 et 26 novembre devant un public à la DreamHack Winter en Suède. Comment était l’organisation sur place ?
Pour une première édition dans ce format-là, c’était vraiment bon, très professionnel. Avec ma double casquette d’organisateurs, je mesure les contraintes auxquelles ils sont confrontées. On a été très bien accueilli et accompagné tout le long des finales. Le staff était disponible à la moindre question.
Comment était l’ambiance dans un des principaux évènements eSport au monde ?
Il faut bien comprendre que nous n’étions pas au même endroit le samedi et le dimanche. Le samedi, on était sur une petite scène. Mais pas mal de gens passaient nous voir parce qu’on était à côté de scènes beaucoup plus importantes. Sur le lieu global, c’est vraiment lors de ce premier jour où il y avait le plus de monde. On a croisé quelques français de la scène eSport qui sont venus nous soutenir de temps en temps. Le dimanche, il y avait moins de monde à l’évènement mais on était sur une grande scène. C’était plutôt sympa. Il y a même des jeunes qui sont venus prendre des photos avec les joueurs en leur demandant s’ils étaient des stars (rires).
Après votre défaite en finale contre les Etats-Unis, on a vu beaucoup de réactions sur place louant vos performances. C’est une belle reconnaissance ?
On a vraiment montré de belles choses et les autres nations ont vraiment respecté notre jeu. En en parlant avec les Américains, ils ont avoué être surpris de notre niveau en final. Pour eux, on aurait même dû remporter le game 1. Ils se sont rendu compte qu’il y avait des talents individuels qui n’étaient pas inférieurs aux leurs. En tant qu’équipe, ils sont encore meilleur parce que leurs conditions de travail est supérieur aux nôtres. C’est indiscutable, mais on leur a montré notre vrai visage.
Sur les réseaux sociaux aussi …
Pas mal de personnes ont analysé les performances des joueurs. Sur les réseaux sociaux, on a vu beaucoup de joueurs, de coach ou de GM de 2K League, comme Claude (Portland Trail Blazers Gaming) ou Fame (Miami Heat CheckGaming) qui ont loué nos performances et qui ont clairement découvert des joueurs. En fait, ils les connaissaient de nom mais là, ils les ont vu face à la sélection américaine, en finale mondiale. Ils se sont rendu compte qu’on pouvait leur tenir tête. Ils ont vu de leurs propres yeux que certains joueurs avaient clairement leur place dans la grande ligue.
Penses-tu qu’un Français, ou plusieurs, pourraient être draftés en NBA 2K League, le 11 janvier prochain, pour la première fois de l’histoire ?
Déjà, c’est la première fois qu’un français a une côte aussi haute, en la personne de Warnocks. On va continuer de se battre pour envoyer le premier français de l’autre côté de l’Atlantique. On a vraiment des signaux positifs donc on a vraiment envie d’y croire.
Le stream des finales mondiales est disponible en replay sur la chaîne Twitch et YouTube de la Fédération Française de BasketBall.