"Jouer le TQO à domicile est une chance"
Quelle a été votre réaction quand vous avez appris que la France accueillerait le Tournoi de Qualification Olympique à Nantes Métropole en juin prochain ?
J’étais ravie, cela nous permet encore de disputer une compétition à domicile, c’est une chance. J’ai en mémoire l’EuroBasket Women 2013 que nous avions déjà joué en France. Cela avait été un vrai succès populaire, le public et leurs encouragements nous avaient portés. J’étais encore plus contente lorsque j’ai appris que le TQO se jouerait à Nantes. Nous sommes allés jouer avec Bourges dans la salle métropolitaine de la Trocardière en décembre, et ça m’a énormément plu. Il y avait 4000 personnes pour notre match. Je me dis que ces gens vont vouloir revenir pour le TQO dans quelques mois pour soutenir l’Équipe de France.
Vous allez donc disputer votre billet pour Rio devant votre public. Comment aborde-t-on une compétition à domicile ?
Il faut faire très attention. On a un certain confort d’être chez nous, d’être habitué à l’alimentation, au climat, aux installations… Mais ça ne suffit pas pour gagner les matches. Et puis il y a une petite pression, il y a des attentes de résultats de la part du public. Et c’est cette exigence qui te permet d’aborder de la bonne manière une compétition à domicile. Il y a des équipes que cela inhibe. Nous en 2013, le public nous avait porté, notamment pendant les matches de poule où on a joué dans des salles avec une ferveur incroyable. Ça a tendance à te faire pousser des ailes. Après, on appréhendera ce TQO comme n’importe quelle autre compétition, en prenant les matches les uns après les autres.
Vous avez déjà disputé un TQO en 2012, en compagnie notamment d’Endy Miyem, Sandrine Gruda et Isabelle Yacoubou. Connaître le chemin pour aller aux Jeux est forcément un avantage…
En 2012, on ne savait pas trop où on allait. On avait appris le format de compétition qui est assez particulier, avec une fin de tournoi en gagnant le quart de finale si tout va bien. C’est totalement différent des autres compétitions. C’est certes un plus d’avoir déjà joué un TQO, mais ça ne nous avait pas non plus porté défaut en 2012 de le découvrir.
Vous aurez 34 ans début juillet. Ce Tournoi de Qualification Olympique en France, et les Jeux Olympiques de Rio si qualification il y a, seront-elles vos dernières sorties sous le maillot tricolore ?
Pour l’instant, rien n’est décidé. Je n’ai pas encore vraiment planifié cela. J’ai envie d’aller aux Jeux de Rio, donc l’étape numéro un c’est le TQO. Si on est qualifié pour les J.O., j’ai envie de faire le meilleur résultat possible. Et après on verra. De toute manière, ma décision telle qu’elle soit de continuer ou d’arrêter, je la prendrais quand bon me semblera, quand je le sentirais. Aujourd’hui, la seule raison qui fait que j’arrêterais ma carrière c’est si on a la médaille d’or olympique autour du cou (rires). Peu importe le résultat, je verrais comment je me sens, comment s’est passée la compétition. Il y a plein de paramètres qui entreront en compte dans ma décision. Mais sur ce quoi je me focalise, c’est réussir le TQO pour aller à Rio et performer aux Jeux Olympiques.
VIDEO - "On se prend aux Jeux" avec Endy Miyem et Céline Dumerc.
Episode 1 : le TQO.