Les Jeux d’Alix
La blessure d’Olivia Epoupa l’a propulsée sur le devant de la scène dès les premières minutes de l’EuroBasket il y a quelques semaines. A 23 ans, Alix Duchet s’est retrouvé installée aux commandes d’une grosse cylindrée candidate aux médailles. Une responsabilité que la jeune femme a déjà tenu à Bourges où elle a signé l’été dernier, y livrant la meilleure saison de sa carrière (10,1 pts, 3,1 pds). "Je ne réalise pas forcément. Ce sont les Jeux Olympiques donc moi je vais donner 300% pour l’équipe", garantit-elle.
Mardi matin, elle a passé plus de 30 minutes sur le terrain (7 points, 3 passes et 2 interceptions). Indispensable en un mot, d’autant que la France a terminé à +11 lorsqu’elle restait sur le parquet. Face au Japon, sa capacité à tenir la balle et le rythme étaient d’autant plus nécessaires que les championnes d’Asie proposent un basket auquel les équipes européennes ne sont pas habituées. "C’est une dynamique totalement différente. C’est un jeu spécial, très petit, ça court très vite, ça relance très vite. Ça trappe très fort et de n’importe où. On ne sait jamais d’où ça va venir et quand ça va venir. Ça drive de partout, ça shoote de très loin. Il faut être dans la vivacité en permanence, une concentration de tous les instants", soufflait Duchet à la sortie de la rencontre.
Face à la pression constante sur la balle, la meneuse berruyère a tenté d’appliquer le plan de jeu et d’amener le ballon près du cercle. Puis de profiter des prises à deux pour shooter. Une tendance qui s’est retrouvée dans la feuille de stats avec seulement 6 lancers-francs tentés par la France tandis que les Japonais se présentaient à 23 reprises sur la ligne. "Nous avons beaucoup joué à l’intérieur, au début ça fonctionnait bien, on a trouvé les grandes. Quand ça a trappé très fort ça ressortait pour des tirs, ça explique peut-être le manque d’agressivité."
Battue 70-74 pour son entrée en lice, la France est déjà face au mur. La qualification en quart de finale passera impérativement par une victoire face au Nigeria vendredi prochain, en soignant si possible le point average. Un adversaire très physique et qui n’aura rien à voir avec le Japon. "Un mot pour le prochain match : combat", prévenait Duchet avant de rejoindre le village olympique.