Episode 1 : nostalgie et premier match
Mardi 6 octobre 2015
Loin de nous le grand aéroport Paris-CDG et sa démesure, nous préférons à cela l'intimité.
Il est 6h10, trop tôt pour moi, j'attends mon chauffeur pour me rendre à l'aéroport. En route, perdue dans mes pensées, je me rends compte que je n'ai pas totalement coupé le cordon avec ma famille Tango. Ce n'est pas facile de retrouver ce sincère sentiment d'appartenance qui coulait encore abondamment dans mes veines récemment.
Le Spartak Noguinsk est la première équipe que nous devons rencontrer pour lancer le championnat, un championnat hors de chez moi...
C'est un des plus courts voyage que nous aurons, 5h plus tard nous voilà arrivés dans cette "petite ville" de la banlieue moscovite.
- Tu n'aimes pas trop les voyages ?
- Il faudra t'y faire !
Voilà ce que l'on m'a précisé dès mon arrivée ici, car un peu comme Bourges, Kursk n'est pas très bien desservie.
Mercredi 7 octobre 2015
Il est 16h et pendant mes shoots d'avant-match je m'autorise à divaguer quelques instants pour me retrouver avec moi-même.
"Aaaaaaaah" voilà le cri que je pousse intérieurement, tout en affichant une mine impassible. J'y suis ! Ce moment tant attendu, depuis des semaines, je décide donc de souffler un bon coup et de mettre de côté stress et toutes réflexions inutiles. Je suis fière, heureuse et extrêmement reconnaissante d'être là où suis et de vivre ces instants. Je decide donc de mettre fin à cette auto-entrevue pour me concentrer sur mon échauffement et le match à venir.
57-83... YESSS !!!
C'est bon notre saison, ma saison, est officiellement lancée. Ce n'était pas un match des plus simples vu le profil physique de l'équipe adverse, mais pour un premier match ce n'était pas si mal.
A titre individuel, je suis plutôt satisfaite. Mais je suis un peu en manque de cette fluidité et de ces automatismes dans le jeu que j'avais avec mes anciennes coéquipières. Patience est sans doute le maître mot, avec une bonne dose de travail, elle nous aidera à acquérir ce qui nous manque actuellement.
Jeudi 8 octobre 2015
Voilà le box que je partage avec ma roommate Frida (photo : Frida Eldebrink)
Il est 5h20, notre train couchette vient d'arriver sur Kursk. Les têtes dans le gaz, Frida Eldebrink et moi rejoignons notre chauffeur, tandis que les russes prennent le bus qui les ramène à leur voitures garées à la salle.
Prochain rendez-vous vendredi matin 10h30 pour l'entraînement. Je suis exténuée, je n'ai pas trouvé le sommeil avant 2h30 du matin. Autant vous dire qu'une fois chez moi je compte bien continuer ma nuit sans interruption !
Prochain match dimanche contre le Enisey Krasnoyarsk.
Stay tuned