L'Olympiakos, le miracle grec
C'est, après 1997, le deuxième titre pour le club du Pirée dont la victoire constitue une énorme surprise au vu de ses difficultés financières sur fond de crise économique en Grèce.
L'Olympiakos n'est pas subitement devenu un club sans moyens mais a dû considérablement réduire la voilure par rapport aux années précédentes où il était l'une des plus grosses puissances d'Europe.
Après avoir échoué en finale en 2010, alors qu'elle était au sommet de sa puissance, l'équipe de l'entraîneur Dusan Ivkovic a fait démentir tous les pronostics à Istanbul en battant d'abord Barcelone en demi-finale vendredi avant de faire chuter le grand favori du CSKA Moscou dimanche.
L'Olympiakos succède à son ennemi juré, le Panathinaïkos Athènes, qui avait été battu par le CSKA vendredi en demi-finales et qui a pris la quatrième place dimanche après une nouvelle défaite 74-69 face à Barcelone.
Dusan Ivkovic (entraîneur de l'Olympiakos): "C'est un moment très émouvant. On a vécu une soirée incroyable, des moments inattendus. Je veux féliciter mes joueurs qui y ont toujours cru. Il y avait une grosse pression autour de cette finale et on l'a vu en début de match. Les balles perdues ont failli nous tuer. Mais on a réussir à revenir."
Georgios Printezis (joueur de l'Olympiakos et auteur du panier décisif): "C'est un grand moment, une grande victoire pour nous, pour le club et pour nos supporters. On est content de les rendre heureux après tant d'années. Ce n'est pas moi qui ai gagné ce match. On l'a remporté sur les quarante minutes, pas seulement sur mon dernier tir. On n'a jamais lâché."
Kyle Hines (joueur de l'Olympiakos): "On a montré du caractère et un cœur énormes. On était au fond du trou. Mais on a renversé la vapeur, avec les tripes. C'est un sentiment indescriptible. Personne n'a pensé que nous pourrions gagner cette finale, personne. On était les seuls à y croire. On forme une sacrée bande."
Jonas Kazlauskas (entraîneur du CSKA Moscou): "Ce n'est pas facile de trouver les mots après un tel dénouement. On a peut-être pensé trop tôt qu'on avait gagné ce match. On a commencé à faire des erreurs grossières des deux côtés du terrain et on a pêché par excès d'individualisme."
Andrei Kirilenko (joueur du CSKA Moscou): "C'est très très décevant. On avait ce match en main et d'un coup il nous a échappé. C'est difficile à expliquer. C'était comme une déferlante. Ça venait de partout et nous on n'a plus réussi à marquer un panier. C'est terriblement frustrant. On était si près de l'objectif."