Nanterre au finish
JSF Nanterre bat SLUC Nancy 
55-50 (111.48 Ko)
C'est un combat d'une intensité folle qu'ont livré Nanterre et Nancy dès les premières secondes de la rencontre. Le SLUC a placé la barre très haut en matière d'agressivité défensive et il aura fallu quelques minutes pour que la JSF relève le défi. Le temps d'avoir encaissé un 7-0 en forme d'avetissement. Mais Pascal Donnadieu trouvera rapidement sur son banc l'homme capable de sonner la révolte. Mouhammadou Jaiteh n'a pas eu une première saison de Pro A aisée mais l'évolution de celui qui reste un des meilleurs potentiels français est évidente. Son impact s'est fait sentir défensivement dans un premier temps, ses rebonds permettant de lancer le jeu rapide banlieusard, puis offensivement avec quelques mouvements d'école poste bas et un coast to coast du plus bel effet. C'est aussi du banc que viendra le deuxième souffle lorrain.
Marcus Banks, physique de running back de football américain et 348 matches NBA au compteur s'est chargé de stopper une belle série des champions de France en titre avant de devoir regagner le banc, lesté de trois fautes. Une absence qui aurait pu s'avérer problématique si Alain Weisz n'avait pu compter sur un excellent passage de Benjamin Sene (20 ans dans deux jours) au coeur d'un deuxième quart-temps toujours placé sous le signe du combat. Il était écrit que rien ne serait facile à Coubertin. Des chocs, de la sueur, des plongeons, une bataille de tous les instants sous le cercle, ces dix minutes auront été pauvres en points mais d'une intensité permanente. A ce jeu, Randal Falker, le MVP de la saison régulière, est pleinement à son aise, trouvant quelques rares espaces pour faire virer ses troupes en tête à la pause (29-26).
Son activité au rebond s'est poursuivie au retour des vestiaires alors que la JSF semblait avoir retrouvé de son allant à l'image d'un Sergi Gladyr muet pendant les 20 premières minutes (33-33, 25e). Pour autant la lumière ne s'est pas allumée pour les shooteurs, d'une maladresse persistante à longue distance. Avec un 4/26 au total au-delà de la ligne primée en 30 minutes, impossible d'éclairer le jeu et de desserrer l'étau, le trophée devait se gagner dans les tranchées.
De briques en air ball les deux équipes ont longtemps poursuivi leur arrosage en règle dans le dernier quart-temps avec notamment un 0/11 et plus de six minutes sans marquer pour Nanterre. Un impensable trou noir. Mais lorsque David Lighty règla enfin la mire, c'est le couvercle qui protégeait le cercle qui aura enfin sauté. Thomas et Meacham imitèrent dans la foulée leur compatriote pour totalement renverser le cours d'une rencontre qui semblait perdue. En quatre minutes, la JSF se fendait d'un 17-5 décisif leur permettant de s'offrir un nouveau titre sur le parquet de Coubertin, moins d'un an après leur sacre LNB.
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