"Prendre conscience qu'on peut le faire"
À quelques jours de débuter la deuxième phase de NM1, quel bilan tirez-vous de cette première partie de championnat ?
C’est un bilan très positif. D’un point de vue comptable, on a réussi à gagner 7 matches (ndlr, une rencontre sera ensuite perdue sur tapis vert en raison d’un problème administratif). C’est assez rare pour être souligné, on a vraiment fait de beaux débuts. Au-delà de ce bilan, on n'a jamais pris de gros éclats hormis sur quelques matches à l’extérieur ; on a été régulièrement à portée d’aller chercher d’autres succès. On a été très compétitifs sur l’ensemble de cette première phase, on n’a pas cessé de progresser depuis le mois de septembre. On est espère poursuivre dans cette dynamique.
Habituellement, le Pôle France ne gagne pas autant de rencontres en NM1. La saison 2021-2022 est la plus prolifique en termes de succès depuis la saison 2006-2007 (13 victoires). Que cela signifie-t-il ?
Cela met une pression un peu différente, celle de continuer ainsi. Les garçons abordent tous les matches pour essayer de les gagner. Le fait d’en remporter un, puis deux, puis trois… cela te fait prendre conscience que tu peux le faire. On se met donc dans les conditions de la victoire à chaque fois, et donc psychologiquement, c’est différent pour les joueurs. Les années précédentes, on avait déjà cette volonté de gagner les matches, mais force est de constater qu’on était plus en difficulté. Cette saison, on a senti qu’on était en capacité d’aller chercher plusieurs victoires. Il y a eu une autre approche mentale, ça a endurci l’équipe.
Contrairement aux autres équipes du championnat qui ont des objectifs collectifs importants (montée, maintien, play-offs…), ce n’est pas le but ultime du Pôle France. Expliquez-nous le challenge qui est le vôtre, entre faire grandir et progresser des jeunes joueurs, et performer collectivement.
C’est en effet un élément différent de nos adversaires, même si les coachs de NM1 veulent aussi faire progresser leurs joueurs individuellement. Nous on est avec des jeunes joueurs, qui sont en train de se construire et qui ont des perspectives importantes pour le futur. On aborde les matches pour les gagner, mais aussi leur permettre de se développer. La différence réelle est qu’on doit aussi apprendre à ces garçons à se mettre dans le contexte de la victoire, réfuter la défaite, car très vite ils arriveront dans le monde professionnel et c’est ce qu’on leur demandera. C’est aussi un élément de notre formation.
À titre personnel, après la nomination de Jean-Aimé Toupane à la tête des Bleues, vous l’avez remplacé et pris la tête de l’équipe en NM1. Comment l'avez-vous vécu alors que la saison avait débuté ?
C’était un honneur, et une grande motivation quand Alain Contensoux (Directeur Technique National) m’a proposé de prendre la succession de Jean-Aimé. Ça a été assez rapide, depuis plusieurs années, on était dans un travail très collaboratif, très présent avec lui au quotidien. Le passage de témoin s’est fait très facilement. On avait enclenché quelque chose avec lui dès le début de l’année, on a essayé de poursuivre ce que nous avions mis en place, en essayant de toujours faire avancer l’équipe.
La deuxième phase de NM1 débute la semaine prochaine. Quelles seront vos objectifs ?
Ce sont toujours les mêmes : progresser individuellement et en tant qu’équipe. Arriver dans la meilleure forme possible à l’Euroleague juniors, qui est un événement important pour les joueurs et pour le Pôle France. Par rapport au championnat de NM1, on va arriver dans cette 2ème phase avec un bilan de 4 victoires et 2 défaites (ndlr, seul les résultats des matches avec les équipes qui étaient déjà avec le PFBB en 1ère phase sont comptabilisés). On va essayer d’aborder les matches avec la volonté d’en gagner le maximum, et de jouer notre chance à fond pour essayer de se maintenir sportivement dans le championnat (ndlr, le PFBB est protégé règlementairement et ne peut pas descendre en NM2).