Objectif or
Les sites de paris en ligne pourraient proposer une nouvelle cote adaptée à l’Equipe de France féminine. Combien de temps avant que leur adversaire ne craque ? Cinq, dix, quinze, vingt minutes ? La Biélorussie pourra avoir la fierté d'avoir tenu quasiment quarante minutes.
Comme elles en ont pris l’habitude depuis le début de la compétition, les Tricolores ont peiné lors des premières minutes, pénalisées par une adresse famélique. A 4/18 aux tirs et une meilleure marqueuse, Sandrine Gruda, à 0/4, la France aurait pu boire la tasse. Mais sa défense et la profondeur de son banc la mettent à l’abri des coups de moins bien. Elle aura ainsi accusé un retard de 5 points (8-13) avant de changer de braquet. Maintenues dans le match par Endy Miyem (9 points au premier quart-temps), les Bleues ont ensuite recollé avant de creuser un premier écart à partir de la dixième minute.
Son banc a fait une nouvelle fois la différence avec l’entrée en jeu percutante du duo intérieur Ciak-Chartereau et celle de Sarah Michel agressive en défense. Sa domination bienvenue au rebond, un secteur que Valérie Garnier souhaitait voir plus performant, et sa capacité à trouver du jeu rapide lui offraient quelques paniers faciles qui mettaient les Biélorusses dans les cordes (35-25).
Ces dernières allaient cependant réaliser un match que l’on qualifiera de trainardes. Pas totalement dangereuses, pas entièrement décrochées, notamment du fait de la vista offensive de sa meneuse naturalisée Alexandria Bentley et de sa capacité à dérouler patiemment leurs systèmes pour trouver le meilleur tir possible. A -8 à la pause elles parviendront au cœur du troisième quart-temps à revenir à -5 (43-38), profitant des trop nombreuses balles perdues françaises.
Mais en face, Endy Miyem veillait. La recordwoman des médailles internationales s’est ainsi fendue de son record en carrière au meilleur moment, enquillant les paniers comme des perles en attendant que Sandrine Gruda ne finisse par régler la mire à l’approche du money-time. L’Equipe de France n’est jamais parvenue à signer un véritable K.-O., peinant à contenir Anastasia Verameyenka et à écarter la Biélorussie du rebond offensif. Les paniers d'Alix Duchet, celui de Marie Johannès, Valériane Vukosavljevic ou de Gabby Williams ont cependant fait la différence, illustrant une nouvelle fois que c'est le collectif et la variété des options qui pourront permettre à la France d'aller chercher une médaille d'or dont elle rêve depuis 2009.
France - Biélorussie : 73-61
Les réactions d'après-match
Alexia Chartereau : "On allait rien nous donner et cela a été dur contre la Biélorussie. On sait qu'il nous reste un match et c'est tout ce qu'on a en tête. Le but c'était de gagner, peu importe si c'était beau ou un peu moins beau."
Endy Miyem : "J'étais ultra motivée, j'avais vraiment envie d'aller chercher cette place en finale. Parfois on est transcendée et c'était le cas ce soir. En quarts c'était déjà plus dur, ce soir aussi. Elles ont lâché encore plus tard. Cela nous prépare pour le match de demain, il faudra être prête à répondre à tous les scénarios. Je suis contente d’avoir battu mon record de points mais tout ce que je veux c’est une médaille d’or. Ce n’était pas notre plus beau match mais nous sommes toujours dans le chemin qu’on voulait emprunter depuis le début. Il reste un match pour aller chercher ce qu’on attend depuis longtemps déjà."
Valérie Garnier : "Nous avons manqué de rythme et d’intensité par rapport aux autres rencontres. En fait on a joué au rythme de la Biélorussie et c’est ce qui nous a causé des problèmes. Il faudra le régler pour demain. Mais j'ai senti sur le banc et sur le terrain de la sérénité. C’est notre cinquième finale consécutive et il est temps de gagner désormais. Ce qui est positif c’est la continuité de nos résultats, tout ce qui manque c’est un nouveau titre."