Plus qu’une prospect
Trois matches seulement et 22 minutes anonymes à l’EuroBasket (4 pts au total). Pas d’entrée en jeu contre le Japon puis 7 minutes face au Nigeria. Depuis le début de la campagne 2021, Iliana Rupert n’a guère eu l’occasion de s’exprimer. Lundi, son apport a pourtant été décisif face aux Etats-Unis pour assurer la qualification en quarts de finale. Sandrine Gruda et Helena Ciak rapidement limitées par les fautes, la Berruyère a été appelée à la rescousse par Valérie Garnier et a parfaitement répondu avec 11 points et 2 rebonds. "Elle était prête. Quand j’étais jeune c’était ce qu’on me répétait souvent : reste prête, tu ne sais pas quand ton heure va arriver", soulignait Gruda en zone mixte.
La performance a d’autant plus de poids qu’elle est réalisée contre les Etats-Unis et ses stars WNBA. Une ligue qui a drafté Rupert en 12e position le 15 avril dernier. Les Las Vegas Aces ont jeté leur dévolu sur la jeune femme, élue meilleure jeune d’Euroligue ces deux dernières saisons. "Toutes les joueuses ont regardé la draft, les coaches aussi", souriait-elle à propos de ses adversaires du jour. "Je me disais que si je rentrais sur le terrain cela aurait été bien de faire de belles choses. J’arrive à créer une bulle quand je rentre. Mais en amont du match on y pense un peu forcément. Je suis rentrée très relâchée. Je sais ce que je dois apporter : défendre, prendre des rebonds, être dur et prendre ce qu’il y a à prendre en attaque. En face il y avait les meilleures joueuses du Monde, je voulais surtout prendre du plaisir."
Presque parfaite dans sa production (4/5 aux tirs, 3/3 aux lancers-francs), Rupert a pleinement su profiter de l’opportunité. "L’été a été très long. Je ne sais jamais à quel moment je peux rentrer mais je me dis toujours qu’il faut être prête à répondre présente. Il faut l’assimiler mais maintenant c’est naturel." Mercredi, l’Equipe de France sera de nouveau sur le pont pour le quart de finale. Avec une Rupert responsabilisée ? "Au prochain match ? Je jouerai peut-être 40 minutes, ou une seconde", tempère-t-elle. "Moi je veux repartir avec une médaille. C’est ma seule attente."