Une éclaircie pour Frank Ntilikina
La saison n’avait pas particulièrement bien commencé pour Frank Ntilikina. Avec l’arrivée d’un nouvel entraîneur, Tom Thibodeau, le meneur français espérait sans doute lancer une carrière qui stagne à New York. Après une campagne rookie prometteuse (5,9 pts, 3,2 pds en 22’), l’ancien strasbourgeois a connu deux exercices plus délicats au sein d’une franchise à la recherche de son lustre passé. Et le choix des Knicks de ne pas discuter d’une possibilité d’extension de contrait pour celui qui sera agent libre dans quelques mois ne constituait pas un message particulièrement positif.
D’autant plus que Ntilikina n’allait passer que 5 puis 2 minutes sur le terrain lors des deux premiers matches de la saison face aux Pacers et aux Sixers. Mais en NBA la roue tourne très vite. Le 28 décembre, New York atomisait les Bucks 130-110 et Ntilikina participait largement à cette orgie offensive en signant 12 points avec un parfait 4/4 à longue distance. "Le travail c’est la clé", a-t-il expliqué au New York Post alors qu’il s’était astreint à une séance de tirs supplémentaire en compagnie d’Elfrid Payton, dans un Garden vide après la rencontre contre Philadelphie. "La réponse à toutes les problématiques de ce jeu c’est sans doute le travail et la confiance. Et la confiance vient avec la préparation. La préparation c’est le travail. C’est ce que je vais faire chaque jour. Essayer de m’améliorer pour devenir le meilleur joueur possible dans le futur."
Une philosophie et une adresse qui lui ont permis d’apparaître aujourd’hui comme le meneur remplaçant officiel d’une franchise en souffrance sur ce poste. Au point que Thibodeau a tenté l’expérience Alec Burks, un arrière-ailier, à la mène. Les blessures de Dennis Smith junior et Immanuel Quickley ont ouvert un boulevard dans lequel Ntilikina doit impérativement s’engouffrer.
48 heures après son bon passage, il se voyait offrir 16 minutes sur le parquet de Cleveland avec un impact réel : 5 points, 3 rebonds, 3 passes décisives, 2 interceptions. Avec une nouvelle victoire à la clé. "C’est l’histoire d’une saison NBA", a commenté Ntilikina. "C’est ma quatrième et ce que j’ai appris c’est qu’une saison NBA est très longue et il faut que chaque joueur du roster soit prêt chaque soir parce que beaucoup de choses peuvent se passer." A huit mois des Jeux Olympiques de Tokyo, et alors qu’il n’avait pas eu l’occasion de jouer de mars à décembre, il sait également que le temps presse pour convaincre Thibodeau à New York et Vincent Collet chez les Bleus.