Les juniors d'un souffle
C’est une Equipe de France juniors un brin expérimentale qui a débuté jeudi l’Euro de sa catégorie. Du fait de la proximité avec le Mondial U17, la grande partie de la talentueuse génération 1993 n’a pas été sélectionnée pour la compétition continentale. Seule Christelle Diallo et Margaux Galliou-Loko ont finalement doublé. Des conditions particulières qui ont poussé Grégory Halin à multiplier les matches amicaux pour construire un collectif performant.
Et le travail a visiblement porté ses fruits puisque dès les premières secondes, les Bleuettes ont pris l’Ukraine à la gorge : 12-2 en cinq minutes dans le sillage d’une Lucie Barba inspirée. Mais les Ukrainiennes comptent dans leur rang une scoreuse de premier plan qui va transformer ce qui était un long fleuve tranquille en chemin de croix. Alina Iagupova va littéralement porter son équipe sur ses épaules. Elle va se fendre de 22 des 31 points ukrainiens lors des 20 premières minutes. Un déluge de paniers qui permet à ses coéquipières de calmement réduire leur retard (34-31).
La France a beau se détacher à nouveau sur un tir primé de Mélanie Devaux (45-37), elle voit fondre sur elle leurs adversaires du soir et l’exécutrice des hautes œuvres Iagupova (45-45). La jeune femme va poursuivre son show tout au long de la rencontre sans que jamais la défense tricolore ne parvienne à trouver la parade. Seul point positif, Iagupova est seule au Monde.
Les deux équipes ne se quittent plus avant une accélération de Florine Basque au début du money-time permet à la France de tenir la corde : 60-53 (35e). Mais la panne sèche offensive va suivre tandis que Iagupova poursuit son entreprise de démolition. Elle provoque faute sur faute et ses deux lancers-francs à 90 secondes du buzzer lui permettent de dépasser la barre des 40 points (41 pts, 11 rbds, 4 pds !) et d’égaliser (61-61). La France va même friser la correctionnelle mais après deux lancers ratés par l’Ukraine, Barba convertit un tir de réparation sur deux et Demchenko rate le tir de la gagne à la sonnerie. L’essentiel est fait.
