SAVASTA : "Regagner les premières places" | FFBB

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Ligue Féminine, 10ème journée

SAVASTA : "Regagner les premières places"

03/12/2004
<P><STRONG>Habitué des premières places, Tarbes occupe actuellement une peu reluisante 7ème place, loin des ambitions affichées en début de saison. Après quatre défaites de rang en championnat, le TGB a renoué avec la victoire à Calais. Il reçoit Aix-en-Provence à l'Adour dimanche. Une bonne manière de tester sa compétitivité actuelle. Entretien avec la capitaine du club bigourdan...</STRONG></P>&#13; <P><STRONG><EM>La capitaine bigourdane Laure Savasta déborde Céline Dumerc, sa disciple il y a deux ans désormais à Bourges (Tarbesbasket.com)</EM></STRONG></P>


Vous venez de battre Calais après des défaites face à Mondeville, Strasbourg et Clermont. Pourtant vous tenez tête à Bourges au Prado et VO à l'Adour. Selon vous, à quoi tient cette fébrilité de l'équipe ?
- Laure SAVASTA :
Je pense à plusieurs raisons. Tout d'abord, nous pensions avoir un effectif de 10 joueuses mais avec la blessure de Claire [Tomaszewski] et le retrait de Julie [Picot], nous tournions à 4 sur 3 postes. Et puis, dans la foulée de notre fin de saison dernière où nous jouions un bon jeu collectif, nous pensions démarrer l'exercice avec cet état d'esprit. Nous avons oublié le travail que cela impliquait, les trois premiers mois de "défonce" à l'entraînement par exemple. Avec le recrutement effectué à l'intersaison, notre équipe devait être sensiblement plus forte dans toutes les têtes. Ce fut une erreur.



Durant cette période délicate, quel a été le message de votre entraîneur ?
- Il a été long à se diffuser. Nous étions un peu toutes perdues. Nous devions nous remettre en cause et trouver une identité collective, à savoir se trouver en attaque. Pascal [Pisan] a replacé la qualité défensive au coeur du problème. Il nous faut tout d'abord bien défendre pour ensuite bien se trouver en attaque.



Un état d'esprit déviant



Vous recevez Aix-en-Provence dimanche à l'Adour. La défaite vous est interdite non ?
- Effectivement. Ce sera un match à haute pression. Nous n'avons pas le droit à l'erreur. Mardi et mercredi nous nous sommes bien reposées. Depuis jeudi, nous nous sommes replongées la tête dans l'entraînement pour préparer ce match. Nous ne devons pas avoir peur de gagner, encore moins jouer avec la trouille au ventre. Il faut se servir de ce match pour montrer qu'on peut bien défendre et gagner.



Paradoxalement, vous êtes bien dans le coup en Euroligue. Votre parcours vous a-t-il aidé à tenir la route mentalement ?
- Oui enfin nous avons vaincu des équipes modestes, prenables (Szolnok, Novi Sad), nous craquons sur la fin à Namur mais à domicile on doit les battre. L'Euroligue nous force à aller plus loin et mentalement c'est difficile tandis qu'en championnat nous connaissons tout le monde, l'approche est très différente. Moralement, les succès européens nous donnet la pêche mais physiquement, nous tirons sur la corde avec les rotations amoindries. Nous allons bien jouer une mi-temps ou trois quarts temps avant de prendre des points, se relâcher dans un quart où nous avons plus de mal.



"Pas le droit à l'erreur"



Les objectifs fixés en début d'exercice, le groupe A en Ligue et les huitièmes d'Euroligue, restent inchangés ?
- Oui, nous n'allons pas tout remettre en cause subitement, ni tomber dans le défaitisme à outrance. Certes nous avons épuisé quelques jokers mais nous n'avons pas grillé toutes nos chances. Nous sommes motivées pour mieux faire et nous voulons regagner les quatre premièrs places.



La blessure de Tomaszewski, un élément important du groupe, a tout bien perturbé le groupe ?
- C'est sûr, elle est un élément fort du groupe sur et en dehors du terrain. Je rajouterai également le retrait de Julie Picot, les pépins physiques de Carla Boyd au genou, les difficultés du début de Polina Tzekova et les problèmes au tendon d'Achille de Lubica Schultze. Il nous faut lutter contre ça mais je pense que c'est un tout, un moral déficient, un manque de concentration, une croyance abusive dans l'attaque sans appliquer une défense de qualité. Moi même, j'étais trop effacé vis à vis du groupe. Je dois lui apporter différemment.




Propos recueillis par Yann KAPPES
Photo : www.tarbesbasket.com