Buffard : « Un collectif insuffisant ! » | FFBB

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Ligue Féminine de Basket 2004-2005

Buffard : « Un collectif insuffisant ! »

21/10/2004
Après un début de championnat réussi (+50 contre Strasbourg), le champion de France Valenciennes a balbutié devant le promu clermontois mais s'est échappé et a vaincu (68-56). Avec deux victoires au compteur, l’entraîneur de l’année 2004 évoque l’important travail collectif à fournir pour un effectif complété par la meneuse Penicheiro. Entretien…


Le champion de France gagne de 50 points à Strasbourg puis peine à creuser l’écart chez l’autre promu, Clermont. Que s’est il passé ?
Laurent Buffard (LB) :
D’une part je pense que Clermont est une équipe qu’il faut prendre au sérieux, qui tient la route cette année. Le club a la volonté de se maintenir et de s’affirmer. D’autre part et en ce qui nous concerne, nous avons des difficultés évidentes de mise en route avec des soucis physiques, notamment Allison Feaster qui doit passer des examens. Hier [mercredi soir], nous avons tout de même joué avec Tuvic sur une jambe et sans Penicheiro, Feaster, Sauret soit 3 joueuses majeures ! Nous avons eu en tout et pour tout 10 jours de préparation et ce n’est pas suffisant pour travailler le collectif malgré le talent individuel. Notre tâche est de mettre en place le collectif et l’alternance jeu intérieur - jeu extérieur avec un juste dosage physique. Mais attention avec l’enchaînement des matches…



“Ticha“ Penicheiro est arrivée. Qu’attendez vous de son arrivée dans le groupe ?
LB :
Nous savons qu’elle ne sera pas prête de suite. Il faut lui laisser un peu de temps. J’attends d’elle qu’elle soit LA meneuse et fasse ce qu’elle sait très bien faire c’est-à-dire qu’elle dirige le jeu de l’équipe, qu’elle passe, bref qu’elle fasse jouer l’équipe. C’est une joueuse expérimentée, habituée aux joutes européennes et qui connaît la pression de la compétition.



Vous avez re-signé au club pour 3 ans de plus. Quels sont vos objectifs à courte terme avec cette nouvelle équipe ?
LB :
Vous savez l’année dernière, après deux matches d’Euroligue, on nous enterrait ; au final, on finit champion d’Europe. C’est un peu comme dans la fable du lièvre et de la tortue : l’important n’est pas de partir trop vite mais plutôt d’arriver à temps ! Aujourd’hui nous avons du retard, peu de vécu collectif et peu de travail commun. Notre objectif est d’être au Final Four d’Euroligue et de conserver notre titre national. Dans un premier temps, il faut assurer notre présence dans le Top 4.



Avec un peu de recul, vous n’êtes pas un peu nostalgique de l’équipe de la saison passée ?
LB :
Nous avons vécu de grandes choses ensemble, nous avons tous des souvenirs plein la tête mais c’est du passé maintenant, la page est tournée. J’espère que les joueuses qui nous ont quitté réussiront. Regardez Samara, le champion de Russie gagne la Ligue mondiale en 2003 et fait un parcours moyen en Euroligue. Certes il remporte encore ce tournoi mondial mais qu’en sera-t-il demain ? Aujourd’hui Ann Wauters est blessée pour 5 mois ; l’équipe peut tout de même s’appuyer sur de nombreuses joueuses au cursus WNBA, Euroligue et qui savent jouer lors des moments importants. On verra…



Que vous inspires la décision d’Edwige Lawson, aujourd’hui à Samara justement ?
LB :
Elle a fait le choix à l’intersaison d’une grosse équipe composée de joueuses fortes, de talent. Elle est partie pour relever le challenge de l’adaptation à un autre environnement avec un plus financier. Je comprends cela. J’espère qu’elle sera capable d’y arriver. Samara est un gros club mais c’est un environnement bien particulier. Je suis optimiste pour elle, c’est une joueuse de grand talent et perfectionniste.




Propos recueillis par Yann KAPPES