Les jeunes au pouvoir
Jean-Aimé Toupane n’a pas l’intention de se cacher derrière les absentes pour trouver des excuses à son équipe. Il préfère louer les qualités de son groupe : "mon seul repère c’est de les voir investies, d’être là avec beaucoup d’envie avec la volonté d’avancer. Mais en tout cas l’ambiance est très bonne."
Du côté des joueuses, le son de cloche est un brin plus fataliste mais pas pour autant alarmiste comme le souligne Marie-Eve Paget : "Nous n’avons pas le choix on fait avec, nous nous concentrons sur nous. Ce sont des choses que l’on ne peut pas contrôler. Ce n’est pas facile de voir une de ses coéquipières avoir un pépin physique, mais voilà ça reste la vie d’une sélection. On sait que ça fait partie des choses qui peuvent arriver. On reste concentré sur ce que l’on sait faire et on continue à avancer."
En l’absence de ces joueuses cadres, 8 joueuses sur les 15 actuellement en stage affichent moins de 10 sélections en Equipe de France. Cette jeunesse et ce manque d’expérience n’effraie pas la nouvelle capitaine des Bleues, Sarah Michel : "C’est vrai que Sandrine est une joueuse cadre mais on a d’autres joueuses. D’autres joueuses de talents et de la jeunesse. On continue d’être dans le processus de reconstruction afin de bien figurer dans cette Coupe du Monde. On n’a pas envie d’aller là-bas et de ne rien faire. On va essayer de faire au mieux. C’est une opportunité pour les plus jeunes, une chance pour elles de montrer qu’elles ont leur place ici."
"Dans le sport de très haut niveau on voit que la précocité elle est là. Il faut les laisser oser et surtout tenter. Tous les champions ont tenté un jour et on est dans cette dynamique là. Mon staff et moi, on s’attache à les accompagner" renchérit Jean-Aimé Toupane
Et quand on en parle aux intéressées, Marine Fauthoux en tête revendique : "C’est vrai que notre génération, nous n’avons jamais eu peur de quoi que ce soit. On prend tellement de plaisir à jouer que l’on en oublie les responsabilités que cela représente. Je trouve que l’on aborde cela de la meilleure des façons. Après c’est l’Equipe de France, c’est le haut niveau, il faut que l’on élève notre niveau de jeu ce ne sont plus les jeunes. Nous on ne se prend pas la tête on fait ce que l’on pense qui est le mieux. Donc on performe de la meilleure des manières."
Même si le processus de sélection est encore en cours cela ne perturbe pas les joueuses comme l’explique Ana Tadic : "Sur les postes intérieures nous sommes assez complémentaires. Chaque joueuse a ses forces. Je trouve que c’est bienveillant, on est toutes là avec le même objectif. On donne chacune le maximum de ce que l’on peut apporter et après c’est au sélectionneur de voir ce qui est compatible. C’est une compétition saine."
Alors jeunes ou vieilles, peu importe, les Bleues sont tournées vers même objectif trouvé la meilleure alchimie possible comme le souligne le coach tricolore : "Ce n’est pas évident et il n’y a pas de recette, ça dépend beaucoup des individualités. Mais en tout cas l’ambiance est très bonne."